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Législatives 2010 : Quand les réseaux sociaux s’invitent dans la campagne électorale
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Législatives 2010 : Quand les réseaux sociaux s’invitent dans la campagne électorale
La campagne électorale pour le scrutin du 5 mai aura connu une nouveauté : l’utilisation du cyber espace pour promouvoir les idées et faire entendre les critiques. Les informations ont circulé rapidement sur le web assurant une réelle communication de masse.
La campagne des législatives de 2010 aura vu l’utilisation de l’Internet comme l’un des principaux outils de communication des politiques. L’on s’attendait à ce que cela arrive, surtout après que des récentes études indiquent qu’un Mauricien sur six serait un utilisateur du réseau social Facebook.  Et qui dit utilisateur de facebook, dit également amateur de web 2.0.
Aujourd’hui, il semblerait qu’aucun parti ou politique ne pourrait se passer de l’Internet pour sa communication. Les leaders des principaux partis politiques ont chacun leur profil sur Facebook. C’est ainsi qu’ils parviennent à toucher la génération Internet et à communiquer avec elle.
Xavier-Luc Duval, candidat de l’Alliance de l’Avenir dans la circonscription No. 18 (Belle-Rose-Quatre-Bornes),  en est l’exemple. Celui dont les partisans surnomment «le Roi de Facebook», se connecte quotidiennement à ce réseau pour dialoguer avec ses « 15 000 amis.» L’exemple du leader du Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD) a été suivi par ses alliés et ses adversaires.
La plupart des candidats engagés dans cette joute électorale se sont mis sur Facebook. Cette présence sur la toile s’est accentuée depuis le début de la campagne, le 31 mai.  Elle a eu pour effet de faciliter la communication entre les politiques et leurs partisans. Ils ont utilisé ce réseau et d’autres plateformes pour communiquer, organiser des réunions, partager des idées, revaloriser l’image du candidat, bref pour faire de la propagande.
Cette occupation de l’espace sur Internet n’est pas seulement le fait des politiciens. Les citoyens, également, l’utilisent pour faire valoir leurs idées. Les collectifs organisés ont leurs propres sites web pour communiquer leurs opinions et pour faire entendre leurs revendications. Des citoyens utilisent Wordpress pour publier leurs points de vue dans des blogs. Les internautes participent également aux forums des journaux en lignes, sans compter qu’ils comment les articles publiés sur des sites d’informations comme c’est le cas avec lexpress.mu.
Toutefois, cet invasion du web a donné lieu à des dérives. Récemment, le site d’une société socioculturelle a été piraté et des grossièretés y ont été postées. Les autorités ont réagi promptement en demandant à la maison mère de Facebook de retirer le message injurieux.
Le Premier ministre  a même mis en garde la population contre certains individus qui font  des incitations à la haine sur leurs profils Facebook. C’était lors d’un meeting de l’Alliance de l’Avenir, le 28 avril à Beau-Bassin
Les candidats présents sur facebook sont exposés aux commentaires des internautes, qui ne partagent pas leurs opinions politiques.  L’interactivité de ce réseau peut être un apport considérable pour communiquer mais aussi une plateforme pour intimider, calomnier… ses adversaires.
Facebook n’a pas été le seul réseau pris d’assaut par les politiques. Youtube a également été utilisé lors de cette campagne. L’Alliance de l’Avenir et L’Alliance du Cœur ont toutes deux eu recours à ce site de partage de vidéo pour diffuser leurs messages et leurs chansons.
Youtube, a également était utilisé pour  diffuser  des bandes sonores compromettantes telles celle contenant que le juron prononcé par Navin Ramgoolam, dans un moment de colère, lors du meeting de l’Alliance de l’Avenir à Quatre-Bornes, le 1er mai.
La désormais célèbre phrase du Premier ministre a vite crée un buzz. Et cela quelques heures seulement, après l’incident. « micro la pas marsé ta pi…» a fait le tour de l’univers web par le biais de facebook et de youtube. Tout cela pour dire que rien ne passe plus inaperçu aujourd’hui. La communication a évolué. Si les médias traditionnels imposent une ligne éditoriale à ses journalistes, ce n’est pas le cas pour ceux qui se décrivent comme des «journalistes citoyens». Ils s’expriment sans réserve sur des blogs, facebook, twitter… sans cadre juridique, les exposant à des condamnations pour diffamation. 
Tout le monde sait que le propre de l’Internet reste son interactivité. La possibilité donnée à un internaute de réagir à une information, aussi futile et insignifiante qu’elle soit. Le degré d’importante relève uniquement à l’internaute.
En choisissant d’être à la page, d’être connecté à la toile, les politiques se sont aussi exposés. Les commentaires parfois stupides et injurieux,  les vidéos, les blogs, peuvent être virulents. Et cela ne plaît pas aux politiques. Autrefois, ils pouvaient décider de l’image qu’ils veulent projeter. Cela sans être inquiété par des répliques désobligeantes.
Autrefois, les graffitis et affiches désagréables étaient aussitôt enlevés. Aujourd’hui, les messages postés sur le web sont assurés d’une pérennité. Le buzz qui a pris le dessus. Rien ne peut rester du domaine caché. Les internautes reprennent les informations et leur assurent un circulation ininterrompue. Internet est devenu un outil pour divulguer ce que les médias ne pouvaient diffuser. Et cela ne plait pas aux politiques…
 
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