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L’Africa Day célébrée dans une quasi-indifférence
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L’Africa Day célébrée dans une quasi-indifférence
Cette Journée rappelle la signature, le 25 mai 1963, de l’accord donnant naissance à l’Organisation de l’union africaine (OUA).
Sans la conférence organisée, le vendredi 25 mai, à la mairie de Port-Louis par le Centre Nelson Mandela et le concert prévu ce samedi 26 mai au front de mer du Caudan, la Journée de l’Afrique aurait tristement sombrée dans l’indifférence.
Et pourtant, l’Africa Day est un jour mémorable pour les pays faisant partie du continent africain. En effet, c’est un 25 mai 1963 que des chefs d’Etat réunis à Addis Abeba, en Ethiopie, à l’invitation de l’empereur Hailé Sélassié ont signé un accord pour la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue, depuis le 9 juillet 2002, l’Union africaine. Le but de la démarche était de créer une plateforme pour permettre aux 53 pays du continent noir de parler d’une seule voix face aux nombreux défis auxquels, ils doivent faire face. Ce sont entre autres, la problématique des conflits armés, de la pauvreté, des effets du changement climatique sur l’agriculture et la vie en général.
Il est entendu que chaque pays devrait marquer cette Journée en organisant des activités qui rappellent les objectifs recherchés depuis 1963, à savoir le rapprochement des peuples africains, la consolidation de l’idéal de l’unité et de solidarité et le renforcement de l’intégration.
Certains pays ont tenu à marquer de façon solennelle cette journée. En Californie par exemple, le sénateur Curren Price a présenté une résolution au California Legislative Black Caucus Chair pour célébrer cette journée. Un des projets envisagés consiste à renforcer les liens entre la Californie, l’Union africaine et la Pan African Diaspora sur le commerce, en vue d’exploiter les opportunités de création d’emplois, de la promotion de l’éducation technique, de développement des carrières et de la promotion économique.
Lors de la conférence tenue à la mairie de Port-Louis, Amédée Darga et Vijay Makhan, qui ont tissé pendant de nombreuses années des liens très forts avec l’Afrique, ont exprimé leur colère et leur indignation face à cette indifférence à peine voilée par rapport à l’Afrique.
Amédée Darga a proposé trois idées pour revaloriser cette Journée aux yeux du public mauricien. Il suggère, entre autres, une implication des étudiants africains et des ressortissants du continent qui vivent à Maurice dans les activités de cette célébration. Il préconise aussi la tenue d’une foire autour des produits venus d’Afrique.
Vijay Makhan a considéré pour sa part que le pays peut se rattraper l’année prochaine dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de cette Journée.
Et pourtant c’était une conférence de haute facture avec également la contribution de Philippe Fanchette, président du conseil d’administration du Centre Nelson Mandela et de Patrick Mookeenah, un travailleur social qui compte une longue expérience auprès de la société civile en Afrique. Quatre personnalités qui ont permis à l’assistance de considérer l’Afrique à sa juste valeur.
Qu’à cela ne tienne, le pays sauvera la face avec le concert organisé au front de mer du Caudan par le Centre Nelson Mandela. Cette animation bénéficie de la collaboration de Promotion and Development, société gestionnaire du Caudan Water Front. Elle sera assurée par les groupes ‘Bois Marron », ‘Racine’ et ‘Jaysen Lilly’. « Le thème du concert sera ‘Mama l’Afrique’, le berceau de l’humanité », souligne Danièle Turner, directrice du Centre Nelson Mandela.
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