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Madagascar –bois de rose : les États-Unis exigent la transparence
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Madagascar –bois de rose : les États-Unis exigent la transparence
Les États-Unis demandent la mise à disposition d''''un marché pour la vente des bois de rose. Ils incitent également à la poursuite des trafiquants.
Les Américains sortent de leur silence. Les États-Unis se sont enfin prononcés sur la question de la mise en vente du bois de rose annoncée par Andry Rajoelina, le président de la Haute autorité de la transition au mois de juillet. Ils demandent la transparence dans le système de mise en vente. Soit la mise à la disposition d''un marché ouvert. « Après que les rondins aient été inventoriés et certifiés selon les meilleures pratiques internationales, ils devraient être mis à la disposition d’un marché ouvert, mais uniquement à travers un processus transparent », indique l''Ambassade américaine dans un communiqué envoyé à la presse, mardi. Ce processus devrait, toujours selon le communiqué, garantir que « les recettes des dites ventes soient utilisées au profit des populations les plus vulnérables à Madagascar, et pour aider à protéger ce qui reste de la biodiversité du pays ».
Demande pressante
Les États-Unis renforcent ainsi ce qu’a déclaré le président de la Haute autorité de la transition en juillet dernier. Il a indiqué à la presse que « les bois de rose saisis seront mis en vente et leur coût servira à financer la construction d''infrastructures routières et sociales et à assurer l''approvisionnement de la population ». Cette décision présidentielle a semé la zizanie chez les « opérateurs » en bois de rose.
L''État a, en effet, décidé d''inventorier les bois de rose saisis mais aussi les stocks des opérateurs. Elle a créé des mécontentements dans la région de Sava et les opérateurs ont essayé de faire pression pour contester la décision. Mais l''État a persisté et a continué à affirmer que les bois de rose et bois d''ébène seront mis en vente à commencer par ceux qui ont été saisis. Le processus de mise en vente a été ainsi lancé mais celui-ci semble s''atténuer avec la mise en place du nouveau gouvernement. Le même fait est aussi constaté au niveau de l''assainissement. Des sources révèlent que « l''assainissement dans le Sava ne semble plus se poursuivre ».
Ce fait justifie probablement cette réaction américaine qui demande au régime de « faire tout son possible pour mettre fin à cette pratique, saisir les rondins qui ont été abattus, et poursuivre les responsables ». Une demande déjà effectuée par la Banque mondiale. « Les Etats-Unis louent les efforts dirigés par la Banque Mondiale et soutenus par des membres de la communauté internationale, visant à s’assurer que le régime de fait institue des mesures légales, transparentes et compréhensives pour aborder sans attendre le problème constant du trafic illégal d’arbres protégés à Madagascar », souline le communiqué de l''ambassade ds Etats-Unis.
L''accord de don ratifié
Il a été rapporté lors du Conseil de gouvernement de mardi que le Projet de Loi autorisant la ratification de l’Accord de Don relatif au financement additionnel du Projet d’Appui au Troisième Programme Environnemental, d’un montant total de 10 millions de dollars (près de 20 milliards d’ariary) et conclu le 12 octobre entre la République de Madagascar et la Banque Mondiale agissant en qualité d’Agent d’Exécution du Mécanisme pour l’Environnement Mondial (GEF), a été adopté. Celui-ci sera soumis au conseil des ministres pour adoption.
Judicaëlle Saraléa, l’Express de Madagascar
 
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