La lutte contre la peste va s’intensifier cette année. Quatre personnes ont perdu la vie au mois de décembre.
 
Un cycle infernal. La peste bubonique a tué quatre personnes durant le mois de décembre, dans le district de Tsiroanomandidy. Selon le docteur Narcisse Andrimihaingo, directeur régional de la santé et des affaires sociales (DRSAS) de Bongolava, une soixante de cas avérés ont été répertoriés dans cette localité depuis le 4 décembre jusqu''''à aujourd''hui. « Ces décès sont survenus au mois de décembre et deux personnes suivent encore un traitement en ce moment », signale-t-il.

Les familles de ces personnes s''accrochent à la croyance selon laquelle elles ont subi un sort maléfique. « Ces personnes décédées ont gagné l''hôpital dans un état très critique. La maladie a atteint à ce moment son ultime phase », poursuit pourtant le DRSAS.

Selon lui, l''insalubrité de l''environnement constitue l''une des causes de la recrudescence de la maladie dans la région Bongolava. La culture de sisal favorise en outre la prolifération des rats des champs. Dans cette localité, le sisal sert de clôture aux étables et est utilisé pour l’artisanat. Tsiroanomandidy forme l''un des coins du foyer triangulaire de la peste dans le pays à côté de Manjakandriana, Fianarantsoa, Ankazobe et Mahajanga.

Une descente sur le terrain du ministère de tutelle la semaine dernière, a conduit à la sensibilisation de la population concernant l''assainissement. « Un arrêté au niveau des communes et du district vient de sortir, invitant chacun à veiller à la propreté », soutient Myriam Rasoaranto, directeur général de la protection sociale (DFPS).
Elle rajoute qu''une politique nationale de lutte contre la peste veille à la vigilance dans la mesure où la maladie arrive cette année à l''apogée de son cycle. Une aspersion d''insecticides comme le DDT dans les tous les coins de rues a été effectuée. Les pieds de sisal inutiles ont été également enlevés.

Noro Haingo Rakotoseheno
(Source: L’Express de Madagascar)

Noro Haingo Rakotoseheno