Publicité
Mario Balotelli envoie l''Italie en finale
Par
Partager cet article
Mario Balotelli envoie l''Italie en finale
Un doublé de l''''enfant terrible du football italien Mario Balotelli a permis le jeudi 28 juin 2012 à la Squadra Azzurra d''éliminer l''Allemagne (2-1) et de se qualifier pour la finale de l''Euro 2012, où elle retrouvera l''Espagne.
Les Italiens, qui étaient arrivés en toute discrétion en Ukraine et en Pologne au début du mois, sont montés petit à petit en puissance pour devenir aujourd''hui des prétendants crédibles à un titre de champions d''Europe qui les fuit depuis 44 ans.
Leur premier match prometteur fut d''ailleurs contre les champions du monde et d''Europe en titre espagnols, le 10 juin en phase de groupes, une rencontre où la Nazionale avait tenu la dragée haute à la Roja (1-1).
Le jeudi 28 juin 2012, la révolte allemande et le penalty converti par Mesut Özil à la 92e minute de jeu, à la suite d''une main de Federico Balzaretti, est intervenu bien trop tard pour relancer la marche triomphale de la Mannschaft, qui avait jusque-là gagné tous ses matches dans le tournoi.
Tout comme l''Italie, Mario Balotelli était un sujet récurrent de railleries, tant pour ses écarts de conduite spectaculaires que pour sa tendance à manquer, parfois, des occasions toutes faites.
Au cours du tournoi, il fut également victime de racisme, que cela soit dans les stades ou même dans son propre pays, représenté en King Kong dans une caricature publiée dans un grand quotidien sportif italien.
Mais son précieux doublé, lejeudi 28 juin, soir aura peut-être converti de nombreux sceptiques vis-à-vis du joueur de Manchester City.
Dès la 20e minute, le crâne ras de l''attaquant a en effet envoyé le ballon dans les filets après un bon centre d''Antonio Cassano, tout heureux d''avoir éliminé deux défenseurs allemands sur le flanc gauche.
Seize minutes plus tard, le géant mancunien a conclu une contre-attaque rondement menée par les Azzurri.
Riccardo Montolivo a envoyé un long ballon par-dessus toute la défense allemande vers Mario Balotelli, surveillé d''un oeil très distrait par Philipp Lahm. Le buteur a fini le travail en envoyant une frappe sans finesse sous la transversale de Manuel Neuer.
Après ce quatrième but en sélection, le joueur a aussitôt exhibé sa musculature et affiché une mine stoïque qui en disait long sur sa fierté.
La dernière apparition de l’Italie dans un grand rendez-vous, lors du Mondial 2010, s''était soldée par une élimination humiliante dès le premier tour, couronnée par une défaite face à la modeste sélection slovaque.
Mais cette fois-ci, la résurrection italienne est bien là et celle-ci a mis un coup d''arrêt brutal aux ambitions de l''Allemagne, qui avait pourtant suivi une trajectoire inverse depuis le début de la compétition.
Les joueurs de Joachim Löw ne faisaient aucun mystère de leurs grandes ambitions et espéraient retrouver l''Espagne à Kiev pour laver l''affront leur défaite en finale il y a quatre ans. Mais leur talent n''a pas résisté à la défense italienne, fidèle sa réputation d''étanchéité.
En 90 minutes, les Allemands n''ont jamais réussi à bousculer le mur érigé par Cesare Prandelli. Toni Kroos à la 13e minute ou Mesut Ozil à la 27e ont été contraints de tenter leur chance de loin. A chaque fois sans succès.
En face, Gianluigi Buffon, qui n''a rien perdu de ses réflexes à 34 ans, s''est une nouvelle fois montré à la hauteur de sa renommée en réalisant quelques arrêts de très grande classe, comme sur une tentative lointaine de Sami Khedira à la 35e minute.
Incapable de se créer des occasions vraiment dangereuses, la Mannschaft a encore une fois fait la douloureuse expérience jeudi des séries statistiques dans le football.
En huit confrontations dans un tournoi majeur désormais, l''Allemagne n''a donc toujours pas battu l''Italie.
Dimanche à Kiev, la Squadra Azzura aura l''occasion d''effacer un souvenir douloureux, celui de la finale de l''Euro 2000, perdue contre la France sur un but en or de David Trézéguet.
 
 
Publicité
Les plus récents