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Maurice perd la bataille du poids et de l’obésité
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Maurice perd la bataille du poids et de l’obésité
Le nombre de personnes en surpoids ou obèses à Maurice ne régresse pas malgré les différentes campagnes du ministère de la Santé. De fait, les autorités viennent de terminer un recensement sur le mode de vie des Mauriciens pour avoir une idée plus précise de la situation. L’étude porte sur les habitudes alimentaires, la pratique des exercices physiques, le surpoids, l’obésité, les maladies non transmissibles, etc. et ses résultats seront connus dans quelques mois. Mais d’ores et déjà, médecins, nutritionnistes, diététiciens, et éducateurs sportifs tirent la sonnette d’alarme sur l’échec de Maurice dans sa lutte contre le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles comme le diabète et l’hypertension.
Cet échec n’est pas une particularité mauricienne. Tous les pays industrialisés ont connu, ces dernières années, une épidémie d’obésité et un échec total pour renverser la tendance. Ils ont tous gagné du terrain uniquement dans leur lutte contre le tabagisme, lutte dont le succès est attribué en grande partie à l’interdiction de la publicité sur le tabac et l’interdiction de fumer dans plusieurs lieux publics.
Aucune interdiction ne frappe encore les fast-foods et la restauration rapide qui en général servent des plats hyper caloriques et très riches en lipides. Ainsi le Big Mac de 211 gramme contient déjà environ 511 calories, un paquet de chips (environ 125 grammes) dépasse les 700 calories, frites McDonald’s de 110 grammes contient plus de 300 calories, un verre de coca ou de pepsi contient environ 60 calories. Enfant et adulte qui se nourrissent de fast-foods consomment plus de 1 000 calories par repas. Les nouilles « mine frits » et riz frits à la mode mauricienne et les dholl puri accompagnés de gâteaux piment et autres beignets (badjias) ne sont pas moins calorifiques.
http://www.obesite-sante.com/trucs_et_astuces/retrouver_les_plaisirs_de_la_table/ecarts_de_calories.shtml
Nutritionnistes et diététiciens se désolent du fait que les Mauriciens ne sont pas encore conscients de l’apport calorique des repas qu’ils consomment et font consommer à leurs enfants et ignorent que cet apport calorique dépend de la quantité de calories qu’ils dépensent dans ses activités de tous les jours. Ainsi, une secrétaire a besoin d’environ 1 800 calories par jour et un homme travaillant dans un bureau environ 2 300, alors qu’un maçon peut en consommer jusqu’à 4 000 calories par jours sans risquer de se trouver en situation de surpoids ou d’obésité.
Déterminer les calories de ce qu’on consomme est un casse-tête pour les Mauriciens et des médecins réclament aujourd’hui, pour gagner la bataille du le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles, que les fast-foods soient obligés d’afficher les calories totales de tous les plates ou combinaisons de plats qu’ils offrent. Ils demandent également une réduction obligatoire de la quantité de sel de ces plats à emporter ou à consommer sur place, qui attirent de plus en plus de Mauriciens.
« Les Mauriciens n’ont pas le temps de cuisiner pour la famille et passent des heures, prisonniers des embouteillages matin et après-midi. Ils n’ont également pas le temps pour des activités physiques. Je n’arrive pas à le convaincre de changer d’habitude alimentaire et de faire des exercices. Ils continuent de nourrir leurs enfants de fast-food » affirme le Dr Chand Dutt Bundhun, spécialiste de médecine interne qui reçoit tous les jours diabétiques et hypertendus dans son cabinet.
Médecins et autres professionnels de la nutrition affirment que les habitudes ne changent pas de façon durable même quand les patients apprennent que le surpoids et l’obésité donne lieu à bien d’autres maladies, de l’arthrose à la maladie d’Alzheimer en passant par l’ostéoporose et l’apnée du sommeil.
« C’est uniquement quand la maladie frappe fort qu’ils essayent de perdre ces kilos qui tuent », affirme-t-il.
C’est ce que confirme le Dr Pravish Rai Sookha qui utilise la chirurgie bariatrique à la clinique du Nord. Il a opéré cette semaine une femme de 165 kilos affirme que c’est seulement quand cette personne est arrivée à un stade où elle ne pouvait dormir allongée et qu’elle ne pouvait presque plus marcher qu’elle s’est adressée à lui pour une intervention chirurgicale.
Une telle chirurgie, qui donne des résultats magiques contre l’obésité peut coûter cependant jusqu’à Rs 200 000, dépendant de la sévérité des cas.
D’autres solutions, moins onéreuses mais tout aussi efficaces existent. Elles demandent cependant de la patience. On trouve ces solutions, par exemple, au centre anti-obésité de la clinique Apollo Bramwell
http://www.apollobramwell.com/index.php?module=about_apollo_bramwell&action=subshow&id=news_centre&subid=news_02
ou encore chez SureSlim, http://www.sureslim.mu
Quoiqu’il en soit, bon nombre de ceux qui qui adoptent un plan pour maigrir abandonne à mi-chemin. Jusqu’à 50 % d’abandon dans certains cas, par manque d’assiduité, de discipline ou de temps.
Voir le texte sur les moyens magiques pour maigrir.
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