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Me Pooja Bissoonauthsing : « Possible audience sur la Zone Marine Protégée en juillet »
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Me Pooja Bissoonauthsing : « Possible audience sur la Zone Marine Protégée en juillet »
L’ONG SPEAK, basée à Maurice, prévoit une première audience possible devant la Haute Cour de Londres sur la demande d’une Judicial Review contre la décision londonienne de décréter les eaux chagossiennes Zone Marine Protégée. Pooja Bissoonauthsing (en médaillon), juriste chez SPEAK, nous présente cette organisation et ses initiatives en faveur des droits humains et de la protection de l’environnement.
Quels sont les champs d’intervention de SPEAK ?
SPEAK Human Rights and Environmental Initiatives est une ONG basée à Maurice avec des antennes aux Etats-Unis, en France et en Afrique du Sud. Nous sommes engagés dans la défense des droits humains et la protection de l’environnement. A la base, nous proposons une assistance juridique, nous soutenons toutes les personnes victimes d’abus de droits humains, peu importe le lieu. Cela permet à ces victimes d’avoir accès à une assistance. Cependant, parce que la loi est un domaine réglementé, dans les pays où nous ne sommes pas présents, nous faisions appel à des avocats pour représenter les victimes.
Quels sont les principaux dossiers que vous défendez en en ce moment ?
Nous travaillons sur plusieurs dossiers, mais beaucoup sont confidentiels, puisque, dans certains cas, les victimes comme les témoins peuvent courir des risques. Mais bien sûr, les Chagos constituent un de nos principaux dossiers. Sinon, nous sommes pris avec plusieurs cas de droits humains au Sri Lanka. Nous travaillons également en collaboration avec Action contre la Faim.
Où est en SPEAK avec le cas chagossien ?
Notre demande pour réclamer une Judicial Review sur la décision de Londres de créer un Marine Protection Area a été acceptée en mars dernier. Nous anticipons la tenue d’une audience le mois prochain. En même, nous avons été informés que la Cour européenne des Droits de l’Homme va se pencher sur ce dossier. Nous ne savons pas à quelle date. Et puis, après la campagne qui a recueilli 25 000 signatures, nous sommes en contact avec des interlocuteurs clés aux Etats-Unis.
Quels sont vos différents arguments vis-à-vis des instances que vous venez de mentionner ?
Dans le cas de la zone marine protégée, nous cherchons à prouver devant la Haute Cour de Londres que cette décision est illégale. D’abord parce que le Consultation Exercise réalisé avant que cette décision ne soit prise comprend des failles. Londres est restée tranquille sur le fait que ses propres consultants lui ont dit que le repeuplement des Chagos est faisable. Devant la Cour européenne des Droits de l’Homme, nous voulons démontrer que la déportation des Chagossiens constitue une violation des droits humains.
C’est un dossier à plusieurs volets, juridiques, diplomatiques, humains avec différentes initiatives sur différents fronts. Est-ce que l’un peut gêner l’autre ?
Cela fait en effet beaucoup d’actions. Mais fondamentalement il y a deux aspects : la question de souveraineté territoriale et le droit des Chagossiens de retrouver leur terre. Le droit de retour des Chagossiens est essentiel, mais ne devrait pas gêner le contentieux territorial. Nous devons nous rappeler que toute une population chagossienne a été brusquement déracinée. N’est-il pas normal que ces habitants demandent à rentrer chez eux ?
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