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Obama en Israël met en garde Damas sur les armes chimiques
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Obama en Israël met en garde Damas sur les armes chimiques
Barack Obama, au premier jour de sa première visite officielle en Israël, a mis en garde mercredi le gouvernement de Damas contre la tentation d’utiliser des armes chimiques face à l’insurrection qui dure depuis deux ans.
Lors d’une conférence de presse à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain a également assuré qu’il n’y avait guère de divergences d’appréciation entre les Etats-Unis et Israël sur l’évolution du programme nucléaire iranien, malgré des tensions bilatérales sur ce dossier par le passé.
Concernant le conflit en Syrie, «nous avons clairement dit que l’utilisation d’armes chimiques contre le peuple syrien constituerait une erreur grave et tragique», a souligné Barack Obama.
«Le régime d’Assad doit comprendre qu’il sera tenu responsable de l’utilisation d’armes chimiques ou de leur transfert à des terroristes», a-t-il ajouté.
A propos de l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire, le président américain a tenu à dire qu’il restait encore du temps pour régler ce dossier par la voie diplomatique. «La question est de savoir si les autorités iraniennes saisiront cette occasion», a-t-il déclaré.
Benjamin Netanyahu a estimé à environ un an le délai nécessaire à l’Iran pour fabriquer une bombe nucléaire.
En septembre dernier, le Premier ministre israélien avait fixé à mi-2013 une «ligne rouge» au-delà de laquelle l’Iran ne devait pas poursuivre l’enrichissement d’uranium à un degré tel qu’il puisse ensuite servir rapidement à des applications militaires.
Mercredi, 20 mars 2013, il a jugé que Téhéran entrerait dans une «zone d’immunité» s’il menait son programme d’enrichissement d’uranium à son terme. Il s’est dit «absolument convaincu» de la détermination du président américain à empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.
«Aujourd’hui, nous avons à la fois le droit et la capacité de nous défendre», a-t-il insisté.
Lors de la conférence de presse, Netanyahu a dit espérer que la visite de Barack Obama «aidera à tourner une page» dans les relations entre Israéliens et Palestiniens - les négociations de paix sont suspendues depuis 2010 en raison de la poursuite des constructions dans les colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Cette visite de trois jours d’Obama au Proche-Orient le conduira également en Cisjordanie, jeudi, et en Jordanie, vendredi.
Dès son arrivée en Israël, le président avait réaffirmé «l’engagement sans faille» des Etats-Unis en faveur de la sécurité de l’Etat juif.
«Je vois dans cette visite l’occasion de réaffirmer le lien indéfectible entre nos deux pays, ainsi que l’engagement sans faille des Etats-Unis en faveur de la sécurité d’Israël. Je vois là aussi une occasion de m’adresser directement aux Israéliens et à vos voisins», a-t-il dit.
«Je suis confiant en déclarant que notre alliance est éternelle, est «lanetzach», a-t-il dit, employant le mot hébreu qui signifie «pour toujours».
Dans son allocution, Benjamin Netanyahu a mentionné le droit d’Israël à l’autodéfense, soutenu par Barack Obama. «Merci d’affirmer sans équivoque le droit souverain d’Israël à se défendre lui-même contre toute menace», a déclaré le chef de la droite israélienne.
Premier geste symbolique de la visite, Barack Obama a inspecté avec le Premier ministre israélien un camion équipé d’une batterie de missiles antiaériens «Iron Dome» (Dôme de fer) installée pour l’occasion sur l’aéroport.
La Maison blanche présente ce système, qui aide les Israéliens à se protéger des roquettes en provenance de Gaza, comme un exemple majeur de l’engagement des Etats-Unis pour la sécurité d’Israël.
«Dôme de fer» est en partie financé par les Etats-Unis, qui versent trois milliards de dollars chaque année à Israël.
Au début de son premier mandat, Barack Obama avait tenté de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes.
Avant ce voyage, la Maison blanche a délibérément minimisé tout espoir de percée majeure. Le président Obama, a-t-elle dit, ne présentera pas de nouvelle initiative de paix et vient avant tout pour écouter et rassurer. Ce parti pris étonne certains diplomates et commentateurs.
Côté palestinien, on peste également contre un voyage sans annonce concrète.
Après un dialogue avec des étudiants israéliens, Barack Obama se rendra jeudi après-midi en hélicoptère à Ramallah pour y rencontrer le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Pour tenter d’attirer l’attention d’Obama, des Palestiniens ont érigé en Cisjordanie un campement de tentes aux abords d’un site destiné par Israël à l’installation de colons juifs.(Jean-Stéphane Brosse, Bertrand Boucey et Guy Kerivel pour le service français).
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