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Obama obtient le soutien des dirigeants du Congrès sur la Syrie
4 septembre 2013, 10:58
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Obama obtient le soutien des dirigeants du Congrès sur la Syrie
Barack Obama a fortement progressé le mardi 3 septembre dans ses efforts pour obtenir un feu vert du Congrès à une intervention militaire américaine en Syrie, obtenant notamment le soutien du président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner.
Au Sénat, où le secrétaire d'Etat John Kerry, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel et le général Martin Dempsey, président de l'état-major interarmes, ont été auditionnés pendant trois heures et demie, un projet de résolution autorisant l'usage de la force armée en Syrie mais excluant expressément l'envoi de troupes au sol a été rédigé et sera soumis aux voix mercredi en commission.
Barack Obama, qui a surpris son monde en annonçant samedi qu'il consulterait le Congrès avant de déclencher des frappes contre des objectifs syriens, a reçu dans la matinée à la Maison blanche les responsables du Congrès pour les exhorter à prendre une décision rapide.
Le président américain leur a garanti qu'il n'avait nullement l'intention d'entraîner les Etats-Unis dans une nouvelle guerre longue comme celles d'Afghanistan ou d'Irak.
Répétant sa certitude d'obtenir l'appui du Congrès, qui reprend ses travaux en séance plénière lundi prochain, il a ajouté que les Etats-Unis ne se contenteraient pas de frappes de représailles après l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien dans les environs de Damas.
Washington dispose d'un plan plus vaste pour appuyer l'opposition à Bachar al Assad, a dit le président américain, même si la Maison blanche prend soin de souligner que l'objectif des Américains n'est pas un « changement de régime ».
« Ce que nous envisageons est quelque chose de limité. C'est quelque chose de proportionné. Cela affaiblira les capacités d'Assad », a dit Barack Obama. « Dans le même temps, nous avons une stratégie plus large qui va nous permettre de renforcer les moyens de l'opposition. »
À la sortie de ces entretiens, les chefs de file de la majorité républicaine à la Chambre des représentants ont apporté leur soutien au président démocrate.
« Seuls les Etats-Unis ont la compétence et la capacité de stopper Assad et d'avertir les autres à travers le monde que ce genre d'attitude ne sera pas tolérée », a dit le président républicain de la Chambre, John Boehner, à la presse. « Je pense que mes collègues devraient soutenir cet appel à une action. »
Le chef du groupe républicain à la Chambre a tenu un discours similaire. « J'ai l'intention de voter l'octroi au président des Etats-Unis de l'option de l'utilisation de la force militaire en Syrie », a dit Eric Cantor.
Son homologue démocrate Nancy Pelosi a aussi appuyé la demande présidentielle.
Accord sur un projet de texte au Sénat
Le secrétaire d'Etat, John Kerry, et le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, accompagnés du général Martin Dempsey, qui préside l'état-major interarmes des forces armées, ont ensuite exposé la position de l'administration américaine devant la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Si les Etats-Unis n'interviennent pas en Syrie, a souligné Chuck Hagel, ils entameront la crédibilité de leur engagement à « empêcher l'Iran d'acquérir une arme nucléaire". "La parole des Etats-Unis doit avoir un sens », a-t-il martelé, selon la version écrite de son intervention devant les sénateurs.
John Kerry, qui dit ne pas vouloir envisager la possibilité même d'un vote négatif au Congrès, a insisté lui sur la nécessité de ne pas lier l'intervention armée aux seuls événements du 21 août, quand les forces de Bachar al Assad ont, selon Washington et Paris, gazé des civils dans les environs de Damas.
« S'il était insensé au point de recommencer, nos généraux disposent de possibilités de suites. Il serait important qu'Assad lui-même sache que vous n'avez pas limité à un moment spécifique cette (autorisation de riposte) sur les armes chimiques », a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie américaine a insisté: « Le président Obama ne demande pas à l'Amérique d'entrer en guerre. Il demande l'autorisation d'affaiblir les capacités de Bachar al Assad à utiliser des armes chimiques et de le dissuader de les utiliser. »
Dans la foulée, les dirigeants de la commission des Affaires étrangères ont mis au point un projet de résolution qui fixe une limite de 60 jours à une éventuelle intervention militaire en Syrie, avec la possibilité d'une prolongation unique et sous conditions de 30 jours. Il interdit également l'envoi de troupes au sol.
Le texte sera soumis mercredi au vote des membres de la commission sénatoriale. S'il est adopté, il sera alors transmis en séance plénière au Sénat, qui reprend ses activités lundi prochain.
L'opinion publique américaine, elle, reste à convaincre: selon un sondage Reuters/Ipsos diffusé mardi, 56% des personnes interrogées jugent que les Etats-Unis ne devraient pas intervenir en Syrie, contre 19% seulement d'un avis contraire.
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