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Piraterie dans l’océan Indien : la riposte de la communauté internationale

6 octobre 2010, 00:00

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Piraterie dans l’océan Indien : la riposte de la communauté internationale

Depuis 2005, de nombreuses organisations internationales, notamment  l''''Organisation maritime internationale (IMO) et le Programme alimentaire mondial, ont exprimé leur préoccupation devant l''augmentation de la fréquence des actes de piraterie dans l’océan Indien. En réponse, des bâtiments militaires de plusieurs pays sont mobilisés. Ils sillonnent la zone et escortent certains navires.

En novembre 2008, l''Union européenne décide d''engager une opération militaire maritime « Eunavfor », dénommée officiellement « Atalanta ». Elle se met en place fin décembre 2008  et les pirates arrêtés sont depuis 2009 dirigés vers le Kenya. Il faut toutefois noter que le Kenya a annoncé, la semaine dernière, sa décision de mettre fin à cette coopération. Les autorités kenyanes accusent la communauté internationale de n’avoir pas assumé sa part de l’accord. Il s’agit là d’un coup dur pour la lutte contre la piraterie.

De leur coté, les Américains mettent en place, en janvier 2009, une autre force, la Combined Task Force 151, déchargeant la CTF 150 de ce rôle, avec pour mission de combattre la piraterie dans cette région. La plupart des grandes marines mondiales,  telle la  marine russe, et régionales dont la marine indienne, déploient des navires dans la zone pour protéger les navires civils qui sont pour la plupart désormais organisés en convoi tandis que quelques armateurs ont préféré faire passer leurs bâtiments par le cap de Bonne-Espérance.

Pour sa part, le gouvernement fédéral de transition de la Somalie  tente de combattre la piraterie, notamment en autorisant théoriquement les navires militaires étrangers à intervenir dans les eaux somaliennes au cas par cas.  Devant cette situation, le conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté, le 2 juin 2008, la résolution 1816 autorisant les navires militaires des États agréés par le gouvernement somalien à pourchasser les pirates dans les eaux territoriales somaliennes, et sont désormais autorisés à recourir à tous les moyens nécessaires pour lutter contre «la piraterie et le vol à main armée en mer ».

Tous ces dispositifs  n’ont nullement diminué l’ardeur des pirates qui continuent leurs activités, même si les risques d’être arrêtés et traduits en justice sont plus grands. D’où sans doute la tentation, chez les compagnies d’assurance, d’avoir recours à des sociétés de sécurité privé. D’ailleurs, un projet de marine privée, composée d’une vingtaine de patrouilleurs, est actuellement à l’étude. Ils seront déployés dans la région du Golfe d’Aden et au large de la Somalie, ou sont déjà présentes les forces navales européennes, indiennes et américaines.

En ce qui concerne la répression du crime de piraterie, il existe plusieurs dispositifs légaux, dont la Convention de Montego Bay  et  les résolutions 1816 (juin 2008) et 1846 (décembre 2008) du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Cependant, selon certains  experts, la solution doit être maritime et terrestre, socio-économique, financière et policière. Il s’agit de tracer et geler les avoirs des pirates et de les poursuivre en justice,  de démanteler les réseaux criminels, de  sécuriser  les mers par la traque des pirates, d’un entraînement des équipages à faire face aux situations de crise et, en cas de besoin, d’une modification temporaire des routes commerciales.

Et surtout, il faudra  pacifier et développer la Somalie, car il existe sans aucun doute une corrélation forte entre la situation politico-militaire en Somalie et la recrudescence de la piraterie dans cette partie du monde.  Les solutions se trouvent donc aussi, à terre, en Somalie.  Mais les puissances occidentales sont peu pressées d’envoyer des soldats dans ce qui pourrait devenir un bourbier après les expériences somaliennes (1992), afghanes et irakiennes. Les 4300 hommes de la mission de l’Union Africaine constituent la seule entité internationale présente en Somalie depuis 2007. Elle doit donc être soutenue massivement par la communauté internationale. En cas de réussite, le jeu pourrait s’avérer à gains absolus : pacification de la Somalie, éradication de la piraterie, expérience et prestige d’une réussite africaine.

Sources : Wikipédia & Multipol (ANALYSE : La piraterie dans la Corne de l''Afrique par Alexis Baconnet). 

Lire aussi  : La Somalie, un Etat défaillant

Sources : Wikipdia & Multipol