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Poutine empêche le G8 de régler le sort d'Assad

19 juin 2013, 07:22

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Poutine empêche le G8 de régler le sort d'Assad

Vladimir Poutine a fait en sorte mardi au sommet du G8 de faire capoter les efforts desEtats-Unis et des pays occidentaux pour sceller le sort du président syrien Bachar al Assad, évoquant même de nouvelles ventes d'armes à la Syrie.

 

Entre le président russe, apparu isolé, et les autres dirigeants, l'affrontement a été permanent pendant les deux journées du sommet qui s'est tenu en Irlande du Nord. Alors que le président américain Barack Obama et les dirigeants occidentaux estiment que le départ du chef de l'Etat syrien est nécessaire pour résoudre la guerre civile en Syrie, Vladimir Poutine a refusé toute mention dans le communiqué qui aurait impliqué une mise à l'écart de Bachar al Assad.

 

Dans le communiqué final, les chefs d'Etat et de gouvernement des huit pays les plus industrialisés se contentent d'appeler à la tenue d'une conférence de paix à Genève "aussitôt que possible" et se disent "déterminés" à trouver "une solution politique" au conflit "basée sur la vision d'une Syrie démocratique" mais sans mentionner le nom de Bachar al Assad.

 

S'exprimant à la fin du sommet, Vladimir Poutine n'a pas hésité à se montrer provoquant, réitérant ses critiques au sujet des projets occidentaux de livraisons d'armes aux insurgés, qui pourraient selon lui être un jour utilisées en Europe, tout en défendant les relations entre Moscou et Damas dans le domaine de l'armement.

 

"Il y a différents types d'approvisionnement. Nous fournissons des armes sur la base de contrats juridiquement valables à un gouvernement légitime. Et si nous signons ces contrats (à nouveau), nous fournirons (des armes supplémentaires)", a déclaré le président russe.

 

Les dirigeants du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada et Russie) appellent aussi les autorités syriennes et l'opposition à s'engager à démanteler toutes les organisations affiliées à Al Qaïda, reflet de la préoccupation croissante de l'Occident face à l'influence croissante des islamistes radicaux dans les rangs des rebelles.

 

La guerre civile en Syrie, qui a commencé en mars 2011 comme un simple mouvement de protestation, a fait au moins 93.000 morts, selon les Nations unies.