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Professeur Theeshan Bahorun : Un scientifique qui se dévoue jour et nuit à sa passion

4 mars 2012, 00:00

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Professeur Theeshan Bahorun : Un scientifique qui se dévoue jour et nuit à sa passion

Il appartient au cercle restreint de scientifiques mauriciens qui remuent ciel et terre pour que la science se démocratise enfin à Maurice. Le professeur Theeshan Bahorun est de ces hommes qui, contre vents et marées, vit pour ses convictions.


Il a décidé de dédier sa vie à la science. Un domaine pour lequel il œuvre jour et nuit afin de permettre à Maurice de faire des avancées considérables. La conviction par laquelle il est animé le pousse à croire que ses recherches pourront l’aider à combattre le cancer, le cholestérol ou encore le diabète.

Le professeur Theeshan Bahorun s’est distingué sur le plan national et même international grâce aux récompenses qu’il a reçues. Il siège en effet au sein du National Research Chair et a été récompensé par le gouvernement indien à l’université de Kanpur. Cependant, nous confie-t-il, la réussite s’est fait attendre. Avant de surfer sur la vague du succès scientifique, il a été confronté à bien des difficultés.

C’est en 1996 que notre interlocuteur fait ses premiers pas à l’Université de Maurice où, explique-t-il, régnait un vide immense. « Aucune structure scientifique, des équipements guerre performants et aucun fonds pour nous aider à financer nos recherches », se souvient-il. Aucun point de départ.


C’est ainsi qu’il s’attèle à créer une structure qui pourra garantir un peu de confort aux scientifiques pour opérer. « L’homme de la science a besoin de s’épanouir. Et il nous faut lui offrir les conditions nécessaires », soutient-il. Petit à petit, les bases sont jetées, renforcées au fil des années. Dans l’entourage de Theeshan Bahorun, le courage et la détermination dont il a fait part, ont été décisifs pour le progrès universitaire dans le domaine de la science.

Les efforts du professeur n’ont pas été vains. En une décennie de carrière, les caisses de la direction du campus du Réduit peuvent, en effet, se montrer reconnaissants envers le scientifique qui, à travers ses recherches et collaborations externes, a pu renflouer les caisses de quelque Rs 15 millions. Hélas, la motivation ne suffit pas. Toutes les bonnes volontés du monde peuvent par moment être inutiles lorsque l’Etat refuse de suivre les projets.

C’est sans langue de bois que Theeshan Bahorun affirme que le domaine scientifique reste « l’enfant pauvre » du gouvernement. « Les allocations budgétaires sont minimes, les politiciens ne réalisent pas le progrès social et économique que peut connaître un pays à travers la science », déplore-t-il. Le système universitaire, ajoute-t-il, n’offre, pour sa part, aucun espace pour permettre aux académiciens de progresser. « Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation où les académiciens sont plus préoccupés à arrondir leurs fin de mois que de songer à l’avancée scientifique, sans compter que la politique universitaire sur la question reste floue », poursuit-il.

Toutefois, malgré le pessimisme affiché, le scientifique n’est pas de mauvaise foi et se dit satisfait de l’intérêt démontré par le ministère de l’Enseignement Supérieur, notamment avec la création des National Chairs Positions pour l’avancée de la science. Il salue également les Rs 100 millions décaissés par ce même ministère, ce qui permettra au Mauritius Research Council (MRC) de proposer de nouveaux « schemes » de recherches.

Quoi qu’il en soit, le scientifique continue de cheminer. Ces études seront d’ailleurs répliquées aux Etats-Unis et en Autriche sur un échantillon de personnes dont les profils ethniques et génétiques diffèrent des Mauriciens. L’étude menée par le professeur Theeshan Bahorun a été faite à la base de papaye fermentée. Les recherches a Maurice ont, en effet, prouvé que la papaye fermentée avec de la levure peut aider à améliorer l’état de santé de personnes pré-diabétiques.