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Rapprochons nos îles !
Madagascar, Comores, Seychelles, La Réunion, Mayotte, Maldives, Maurice et Rodrigues. Face aux vents de la mondialisation et aux enjeux du changement climatique, les îles voisines du sud-ouest de l’océan Indien ont des défis communs et uniques à surmonter, ensemble.
A bien voir, ces défis auxquels sont confrontées nos sociétés en développement devraient nous unir. On a besoin de travailler de concert pour trouver des partenariats et des solutions durables afin de pouvoir prétendre à un avenir meilleur. Ce n’est pas par lubie que les Nations unies ont décidé de faire de 2014 l’Année internationale des petits États insulaires en développement. L’idée est de mettre en lumière la contribution de ce groupe de pays à l’activité mondiale, et de célébrer leur culture, très riche, et leur grande diversité. Ici, dans l’océan Indien, ce thème ne peut que nous toucher directement, en plein coeur.
Selon plusieurs experts internationaux travaillant sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles ou au changement climatique, sur la protection des zones marines et de l’environnement, sur la biodiversité, sur le développement durable et les énergies renouvelables, les habitants des petits États insulaires en développement se révèlent souvent à la pointe des efforts pour résoudre les problèmes mondiaux pressants grâce à l’ingéniosité, l’innovation et l’utilisation de leurs savoirs traditionnels. La Commission de l’océan Indien, consciente de la nécessité d’instaurer des partenariats au service du développement durable de l’indianocéanie, a déjà abattu un travail remarquable à bien des niveaux, même si en termes de commerce inter îles un gros progrès reste à faire, malgré deux décennies de diplomatie active.
Aussi, pour relier les territoires et les peuples de l’océan Indien, qui restent éloignés à cause d’un déficit de communication intra-indianocéanique, grandement dû à des tarifs aériens et maritimes prohibitifs ou inexistants, les médias comme notre groupe de presse ont-ils un rôle crucial à jouer. La question à poser : le journalisme dans l’océan Indien, qui s’exerce dans des contextes sociohistoriques, économiques, et politiques tellement hétérogènes, poursuit-il les mêmes desseins ? Est-il pratiqué par des femmes et des hommes animés par les mêmes objectifs, les mêmes conceptions et représentations de leur profession ?
Ce sujet sera d’ailleurs le thème d’une discussion organisée, entre autres, par l’African Media Initiative au début du mois de mai. «The Indian Ocean has a quite vibrant and well-established media that has significantly helped towards the consolidation of democracy (Mauritius and Seychelles), bringing about political transition (Madagascar) or creating a democratic culture (Comoros). Despite the specificities and differing level of democratic achievement of these Indian Ocean islands, they share a common geographical space that is being exploited for economic and cultural gains. In fact, the creation of an Indian Ocean identity is at the centre of the work of the Indian Ocean Commission and the media is seen as an important component in rallying the islands closer.»
Il ne faut pas oublier que la révolution de la presse provoquée par Internet nous permet aujourd’hui de repenser les modèles de partenariat entre les acteurs de la presse dans la région. C’est la modeste ambition de ces pages océan Indien, que nous relançons aujourd’hui en tant que rendez-vous hebdomadaire.
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