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Réchauffement extrême de la planète moins rapide que prévu-étude

20 mai 2013, 19:28

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Réchauffement extrême de la planète moins rapide que prévu-étude

Un réchauffement climatique extrême de la planète est moins probable dans les décennies à venir après le ralentissement constaté de la hausse des températures depuis le début de ce siècle, selon une équipe d'experts internationaux de l'Université d'Oxford.

Toutefois le phénomène du réchauffement climatique se poursuit, ajoutent-ils, et les gouvernements devront prendre des mesures énergiques s'ils veulent limiter à moins de 2°C la hausse des températures par rapport à l'ère pré-industrielle.

"Les taux de réchauffement les plus extrêmes selon les simulations réalisées sur cinquante ou cent ans semblent moins probables", précisent les chercheurs d'Oxford dans la revue Nature Geoscience.

Après de fortes hausses dans les années 1980 et 1990, le rythme du réchauffement mondial s'est en effet ralenti, même si les dix années les plus chaudes depuis le milieu du XIXe siècle ont toutes été constatées depuis 1998.

Les scientifiques s'interrogent sur les raisons de ce ralentissement car les émissions de gaz à effet de serre n'ont cessé de croître ces dernières années, en raison notamment de l'essor industriel de la Chine. (voir )

En étudiant l'évolution des températures, les experts estiment qu'un doublement des concentrations de gaz carbonique dans l'atmosphère par rapport à l'ère pré-industrielle - peut-être dans le milieu de ce siècle si on se fonde sur les tendances actuelles - provoquerait une hausse des températures entre 0,9 et 2 degrés Celsius.

Ces estimations sont inférieures à celles présentées en 2007 par le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui tablait dans son quatrième rapport d'évaluation sur une hausse de 1 à 3°C.

GAZ CARBONIQUE DANS L'ATMOSPHÈRE

Le Giec a été créé en novembre 1988, à la demande du G7, par deux organismes de l'Onu, l'organisation météorologique mondiale (OMM) et le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Pour le Giec, un doublement de la présence de gaz carbonique dans l'atmosphère, en tenant compte de la fonte des glaciers et de l'absorption par les océans que cela entraînerait pendant des siècles, ferait grimper la température de 2°C au minimum, de 4,5°C au maximum.

La récente étude d'Oxford, qui a été menée par des scientifiques britanniques, américains, canadiens, australiens, français, allemands, suisses et norvégiens, ne contredit pas cette prévision du Giec à long terme.

Pour la première fois depuis le début de relevés réguliers en 1958, la teneur en dioxyde de carbone de l'atmosphère a atteint ce mois-ci la barre des 400 parties par million (ppm) dans une station d'observation de Hawaï qui fait référence.

Quatre cents parties par million signifie qu'il y a 400 molécules de dioxyde de carbone pour chaque million de molécules dans l'air. Le fait que ce seuil, considéré comme un niveau dangereux par la plupart des climatologues, ait été atteint, devrait peser lourd aux négociations internationales sur les changements climatiques.

Depuis la révolution industrielle, les températures ont augmenté d'environ 0,8°C.