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Reporters sans frontières publie un rapport des pays « Ennemis d’Internet »
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Reporters sans frontières publie un rapport des pays « Ennemis d’Internet »
Le 12 mars, c’est aussi la journée mondiale contre la cyber-censure des journalistes sur Internet. Reporters Sans Frontières a publié un rapport qui dresse la nouvelle liste des pays « Ennemis d’Internet » et « sous surveillance ».
La liberté d’expression n’est pas acquise dans tous les pays, c’est un fait. Mais qu’en est-il d’Internet ? A l’heure du numérique, les journalistes web sont aussi victimes de censure ou pressions. Le rapport publié par Reporters Sans Frontières publié ce 12 mars nous en dit plus sur les pays « ennemis d’Internet » et « sous surveillance ».
Pour l’organisation de défense de la liberté de la presse, l’année 2011 a indéniablement marqué « la consécration des réseaux sociaux et du rôle du Web comme outil de mobilisation et de transmission d’informations dans le contexte des mouvements de soulèvements populaires dans le monde arabe ».
Les journalistes citoyens ont, en effet, été au cœur des changements politiques et de l’actualité. En Tunisie, au Maroc, en Lybie ou encore en Syrie, les mobilisations s’organisaient sur Facebook ou Twitter. « Les réseaux sociaux compliquent la tâche des régimes autoritaires qui tentent d’étouffer toute information gênante » explique le rapport de RSF.
Bahreïn et le Belarus ont rejoint cette année la liste des pays « ennemis d’Internet », tandis que le Venezuela et la Libye quittent celle des pays « sous surveillance », où figure toujours la France, rejointe en 2012 par l’Inde et le Kazakhstan.
Bahreïn et le Bélarus rejoignent l’Arabie Saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, le Turkménistan et le Vietnam.
Pour l’organisation de défense de la liberté de la presse, « 2011 restera comme une année d’une violence sans précédent contre les net-citoyens. Cinq d’entre eux ont été tués alors qu’ils étaient engagés dans une mission d’information. Près de 200 arrestations de blogueurs et de net-citoyens ont été répertoriées en 2011, soit une hausse de 30 % par rapport à l’année précédente ».
Lorsqu’un journaliste bloggeur est arrêté par exemple, on lui demande son mot de passe Facebook, Skype, VKontakte, etc. « Lors d’un départ en zone de guerre ou de conflit, le gilet pare-balles ne suffit plus, il faut se munir d’un « kit de survie numérique », permettant le chiffrement des données, l’anonymisation des communications et éventuellement le contournement de la censure », explique Reporters Sans Frontières.
Parallèlement à la violence exercée dans les dictatures, « des pays dits démocratiques continuent à céder aux tentations sécuritaires ou à prendre des mesures disproportionnées pour protéger le droit d’auteur ». C’est le cas de la France, la Thaïlande, l’Australie, la Corée du Sud, Les Emirats arabes unis, l’Egypte, l’Erythrée, l’Inde, le Kazakhstan, la Malaisie, la Russie, le Sri Lanka, la Tunisie et la Turquie.
L’Ong indique « rester vigilante à l’égard de la situation de la liberté d’information en ligne, notamment dans des pays comme l’Azerbaïdjan, le Maroc et le Tadjikistan, même s’ils ne figurent pas sur les listes ».
 
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