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A Rodrigues: les esclaves ont été libérés le 4 juin 1839

1 février 2013, 00:00

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En ce 1er février, la république célèbre l’abolition de l’esclavage qui a eu lieu à l’île Maurice en 1835. Ce n’est que quatre ans plus tard, soit le 4 juin 1839 que la nouvelle est arrivée à Rodrigues.

C’est la raison pour laquelle la Commission des arts et de la culture a décidé de commémorer la date du 4 juin également cette année.

Comme chaque 1er février, un dépôt de gerbes aura lieu au monument des esclaves à L’Union à partir de 10 heures. Ceci en solidarité avec nos ancêtres les esclaves, qui ont vu leur libération à Maurice ce jour-là. Mais la commission de tutelle compte aussi faire une autre célébration le 4 juin par respect pour l’histoire du pays.

Par rapport à l’abolition de l’esclavage à Rodrigues, on peut lire le paragraphe suivant dans le livre The Island of Rodrigues d’Alfred North combes: «Honoré Hudes who has been a resident in Rodrigues since 1920, was then in Mauritius about to sail for the dependency where he arrived on the 4th of June. He had been asked by the government to explain to the slaves what abolition implied, and on the same 4th of June 1839, he proclaimed that all slaves in Rodrigues were henceforth free. They were told that they will be given free transport if they wished to leave for Mauritius.»

Dans son ouvrage intitulé La petite Mascareigne, Liliane Berthelot reprend ce fait historique en ces termes : «Ce fut Honoré Eudes qui, ayant séjourné a Maurice, fut chargé par le gouverneur de proclamer, à son retour à Rodrigues, la liberté de tous les esclaves. En effet, le 4 juin 1839, jour de son arrivée, il donna la possibilité à ses esclaves de revenir à l’ile Maurice, s’ils le souhaitaient sinon, il offrait trois et deux piastres par mois à chaque homme et à chaque femme respectivement, la nourriture a volonté, une livre et demie de poisson salé par semaine et deux coujarons d’alcool. De plus, comme ses esclaves avaient tous des plantations sur  son établissement, Eudes leur offrit de travailler pour leur intérêt, à leur volonté.»

C’est en se basant sur ces écrits historiques que le conseil culturel a proposé à la commission des arts et de la culture de marquer la date du 4 juin par une célébration.

 

Eileen FLORE