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Roland-Garros - Derrière Nadal, l'ombre d'un doute
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Roland-Garros - Derrière Nadal, l'ombre d'un doute
Si Rafael Nadal reste le grand favori de Roland-Garros, les autres cadors montrent de tels signes de fragilité que l'édition 2013 pourrait être l'une des plus révolutionnaires depuis un bon moment.
Personne, évidemment, n'en voulait, et c'est donc Novak Djokovic, le N.1 mondial, qui a hérité vendredi de Nadal, septuple vainqueur du tournoi, dans sa moitié de tableau, rendant impossible un remake de la finale 2012.
Promis à se rencontrer dès les demi-finales, les deux favoris laissent le champ libre de l'autre côté du tableau à Roger Federer, plutôt gâté par le tirage, même si Jo-Wilfried Tsonga, son adversaire théorique en quarts de finale, pourra dire la même chose.
Cette principale information de la journée n'a appelé aucune réaction de la part de Djokovic. Et pour cause, il ne serait pas au courant! C'est ce qu'il a en tous cas assuré à la presse, refusant de commenter son tableau puisqu'il a carrément interdit à son équipe de lui en dévoiler le contenu.
Sauf à s'enfermer dans un bunker, bien pratique pour échapper à la pluie glaciale qui noie la capitale, difficile d'imaginer pourtant comment le Serbe pourra éviter de percer le secret le moins bien gardé de Paris.
Est-ce le signe d'une certaine fébrilité en amont d'un tournoi que le N.1 mondial a érigé vendredi encore en "priorité N.1" de sa saison ?
"Je suis là où je voulais être en termes de confiance et de jeu", a-t-il balayé. Reste que le doute est permis au vu des événements du printemps où le fameux "Big Four" est apparu bien moins inaccessible que d'habitude.
Djokovic, après avoir commencé la saison sur terre battue en trombe avec une victoire sur Nadal en finale à Monte-Carlo, a perdu d'entrée à Madrid face à Dimitrov et aussi en quarts à Rome face à Tomas Berdych.
Federer a été surpris par Kei Nishikori en Espagne avant d'être pulvérisé par Nadal en finale à Rome.
Et Andy Murray, le dauphin de Djokovic au classement ATP, a carrément déclaré forfait, tout comme Juan Martin Del Potro.
Le rêve de Gachassin
Même Nadal a frôlé plusieurs fois la défaite, contre Dimitrov à Monte-Carlo, David Ferrer à Madrid ou Ernests Gulbis à Rome, même si son bilan depuis son retour en février après sept mois d'absence est juste époustouflant.
Avec six titres et deux finales en huit tournois, le Majorquin a bluffé tout le monde, en premier lieu lui-même, et aborde en pleine confiance son premier tournoi du Grand Chelem depuis un an.
"On me parle de Djokovic, mais on a tous les deux un long chemin à faire avant de se rencontrer en demi-finale", a tempéré vendredi Nadal avec sa prudence coutumière.
S'il reste l'écrasant favori, la porte a l'air légèrement plus ouverte que les années précédentes. Des suspects usuels (Ferrer, Berdych) quelques jeunes (Dimitrov, Raonic, Janowicz, Gulbis) pourraient s'y engouffrer. Tout comme les Français, qui n'ont jamais été aussi nombreux à être têtes de série (6) que l'année du 30e anniversaire de la victoire de Yannick Noah.
Lors du tirage, le président de la Fédération française de tennis, Jean Gachassin a fait part de son "rêve" de remettre le trophée des Mousquetaires dans deux semaines à un Français.
Jo-Wilfried Tsonga, qui s'était procuré quatre balles de match face à Djokovic l'année dernière en quarts, semble le mieux placé et le tirage (Federer et 5 autres Français dans son quart de tableau) lui a été plutôt favorable.
Mais Richard Gasquet, Gilles Simon, Benoît Paire, et Gaël Monfils opposé à Berdych lors du choc du premier tour, ont eux aussi envie de briser le monopole qui régit Roland-Garros depuis dix ans.
En attendant l'hypothétique retour sur le circuit de la météorite Robin Soderling, ils ne sont que trois joueurs en activité à avoir joué une finale à Paris et seulement deux à y avoir gagné, Federer et Nadal.
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