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Russie-Election présidentielle : Cinq candidats pour le Kremlin
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Russie-Election présidentielle : Cinq candidats pour le Kremlin
Ce dimanche 4 mars, les Russes se rendront aux urnes pour élire leur Président. Après l''''invalidation de plusieurs candidatures, cinq impétrants restent en lice, écrit Libération.fr. Cinq candidats briguent le Kremlin lors de ce  scrutin. Mais aucun ne fait vraiment le poids face à Vladimir Poutine, bien parti pour retrouver dès le premier tour son fauteuil de Président.<BR><BR>Vladimir Poutine, 59 ans, Premier ministre et président du parti Russie Unie qui dirige le pays. Crédité de 59,9% des suffrages selon un sondage TSIOM (institut proche du pouvoir) daté de mardi, il devrait passer sans encombre dès le premier tour. Ce qui veut dire qu''il restera aux commandes au moins jusqu''en 2018. Réalisant le scénario verrouillé depuis plusieurs années pour conserver le pouvoir : la constitution n''autorisant que deux mandats consécutifs à la présidence, il avait désigné en 2008 comme successeur Dmitri Medvedev. Celui-ci s''est effacé pour la présidentielle du 4 mars.<BR><BR>Qualifié d''autocrate, c''est pourtant en réformateur que  Poutine est entré en politique en 1991, devenant un proche collaborateur du maire de Saint-Pétersbourg après une carrière d''officier du KGB (services secrets), dont on ne sait rien ou presque, sinon qu''il a servi en RDA (1985-1990).<BR><BR>Entré au Kremlin à un poste subalterne, il séduit par son efficacité et est parachuté en 1998 à la tête du FSB (successeur du KGB). Un an plus tard il devient Premier ministre. A ce poste, il se révèle être un dirigeant sans concession, déclenchant dès octobre, après une vague d''attentats, la deuxième guerre de Tchétchénie, un conflit sanglant qui sera à la base de sa popularité, mais aussi de son image autoritaire. En décembre, Eltsine démissionne et laisse le Kremlin à Poutine.<BR><BR>A partir de là, c''est la méthode forte. S''appuyant sur le FSB, la police, l''armée et ses proches de Saint-Pétersbourg, où il est né, il se débarrasse de quelques oligarques, dont Mikhaïl Khodorkovski, envoyé en prison, reprend le contrôle des médias, cultive un rôle de dur devant les caméras.<BR><BR><STRONG>Les quatre autres candidats<BR></STRONG>Guennadi Ziouganov pour le Parti communiste. En 1986, il entre dans l’appareil du comité central du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS). Opposé aux réformateurs gorbatchéviens, il est à l’origine de la fondation du Parti communiste de la Fédération de Russie en 1993, et en devient le président. Aux élections de 1995, le Parti communiste de la Fédération de Russie devient la première force de la Douma avec 157 sièges. Lors de l’élection présidentielle l’année suivante, Ziouganov recueille au second tour 40,3% des suffrages face à Boris Eltsine 17,72 % des voix en mars 2008).<BR><BR>Les communistes sont arrivés deuxième aux dernières élections législatives, avec 19% des voix. Vingt ans après la chute de l’Union soviétique, alors qu’ils semblaient condamnés aux poubelles de l’histoire, les communistes incarnent l’opposition la plus crédible et la plus structurée face à Russie unie de Poutine, selon de nombreux observateurs.<BR><BR>Sergueï Mironov (Russie Juste) : candidat pour le Parti russe de la vie contre Poutine en 2004, il recueille 0,75 % des suffrages. En octobre 2006, le Parti russe de la vie fusionne avec Rodina et le parti russe des retraités, qui donnera naissance au parti Russie juste dont Mironov est président depuis 2006. Aux élections législatives du 2 décembre 2007, Russie juste remporte 7,8% des voix. Aux dernières élections législatives, il remporte 13% des voix. Mironov affirme vouloir œuvrer pour un « <EM>socialisme du XXIème siècle</EM> ».<BR><BR>Vladimir Jirinovski pour le parti libéral-démocrate : ancien membre du KGB, il fonde le parti libéral démocrate en 1990, une formation d’extrême-droite. A l’élection présidentielle de 1990, il  obtient 8% des voix. En 1996 et 2000, il ne cesse de régresser pour terminer le 26 mars 2000 à 2,7%. Il ne se présente pas en 2004. Ce parti milite pour l’expansionnisme et le retour à un Etat fort. Jirinovski a par ailleurs été accusé d’être homophobe et antisémite.<BR><BR>Mikhail Prokhorov, l’indépendant : le patron du groupe Oneksim, troisième homme le plus riche de Russie, tire sa fortune de son investissement dans le géant russe du nickel Norilsk Nickel. Il prend la tête du parti Pravoïé Delo (Centre de droite) en  juin 2011, mais quitte cette formation en septembre de la même année. Il a promis de créer un parti politique foncièrement nouveau, qui réunira notamment les leaders d’opinion russes présents sur internet, en cas de défaite à la présidentielle.<BR><BR><STRONG><EM>Sources : Libération.fr & AFP, Reuters, RFI.<BR></EM></STRONG>
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