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Santé : L’ostéoporose à la loupe…
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Santé : L’ostéoporose à la loupe…
Fortis Clinique Darné a lancé une campagne intensive sur l’ostéoporose qui s’étendra jusqu’au 25 avril. L’occasion d’en apprendre davantage sur ce mal avec le Dr Hélène Petit, rhumatologue.
•Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
L’ostéoporose est une maladie osseuse fréquente caractérisée par une diminution de la densité des os de notre squelette. C’est la maladie des os fragiles.
•Quels sont les symptômes de cette maladie ?
L’ostéoporose est une maladie silencieuse jusqu’à ce qu’une fracture se produise ou qu’il y ait un tassement vertébral. Les symptômes principaux sont la douleur, la perte de taille et la «voussure» du dos.
• Quelles sont les fractures les plus courantes ?
Les fractures du col fémoral, des vertèbres, des côtes ainsi que celles du poignet ou du col de l’humérus. Mais tous les os peuvent être touchés.
• Comment diagnostique-t-on l’ostéoporose ?
A partir d’un interrogatoire simple à la recherche de facteurs de risque et aussi par la réalisation d’une «ostéodensitométrie». Il s’agit d’un examen simple et indolore qui permettra d’apprécier l’importance de la perte osseuse d’un patient «X». Des tests sanguins et urinaires guideront également les médecins dans le choix du meilleur traitement.
• Quels sont ces facteurs de risque ?
Il y en a beaucoup: la sédentarité, la consommation excessive d’alcool, le tabac, les régimes pauvres en lait, le manque d’exposition au soleil, le fait d’être de sexe féminin, de petite taille, de type caucasien et asiatique la prise de corticoïdes, le diabète, les maladies digestives, les rhumatismes inflammatoires, les antécédents familiaux.
• Quelles sont les complications liées à l’ostéoporose ?
Ce sont les fractures qui, dans bon nombre de cas, entraînent une pathologie et ont un retentissement certain sur la qualité de la vie. Dans les cas extrêmes, ces fractures peuvent provoquer le décès des patients, particulièrement des personnes âgées. L’ostéoporose est de ce fait un véritable problème de santé publique.
• Quel est le traitement approprié ?
Il existe aujourd’hui des traitements multiples et efficaces. Ils doivent être discutés en fonction de chaque patient. Il y a, par exemple, le traitement hormonal substitutif de la ménopause, ou en cas de contre-indication, les SERM (Selective Estrogen Receptor Modulator), les Bisphosphonates, le Ranelate de Strontium et toujours le calcium D3 à une dose de 1gr par jour.
•Les traitements sont-ils pénibles ?
Les traitements ne sont pas pénibles mais parfois, il est vrai qu’ils sont contraignants lorsque la prise d’un comprimé est quotidienne. Il est certain que les traitements pris uniquement une fois par mois, par trimestre ou par an ont la préférence des patients.
•Peut-on prévenir l’ostéoporose ?
Oui et c’est le point le plus important. L’ostéoporose n’est plus une fatalité et on peut, à l’aide de simples moyens, peu coûteux, la dépister auprès de la population à risque avant qu’une fracture ne survienne. La prévention débute en apprenant à nos enfants à avoir une alimentation équilibrée riche en produits laitiers. Il est aussi important de pratiquer une activité physique régulière et surtout d’éviter les excitants tels que l’alcool et le tabac. Aux femmes ménopausées ou celles ayant des antécédents familiaux d’ostéoporose, il est recommandé de réaliser une densitométrie osseuse et un test sanguin simple.
•Est-ce une maladie qui touche uniquement les femmes ?
Elle touche plus la femme que l’homme avec une accélération nette au moment et dans les cinq ans qui suivent la ménopause. Cependant, l’homme n’est pas épargné. Les enfants peuvent être touchés mais dans des cas très particuliers.
•A partir de quel âge peut-on souffrir de cette maladie ?
L’ostéoporose commune peut débuter à 50 ans chez la femme, au moment de la ménopause et à 65 ans chez l’homme.
•Est-ce une maladie héréditaire ?
Indiscutablement, l’ostéoporose résulte de l’interaction de facteurs génétiques et environnementaux. Il existe des familles d’ostéoporotiques. On sait, en outre, que la densité des os d’enfants de parents souffrant d’ostéoporose est plus basse que celle des autres enfants. De plus, une fracture du col du fémur chez la mère multiplie par deux le risque de fracture au même endroit chez les descendants. La prévention reste dans ces cas fondamentale et commence dès l’enfance.
Propos recueillis par Valérie OLLA
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