Publicité
Sommet de Copenhague: les chefs d’Etats se retrouvent pour sauver la planète
Par
Partager cet article
Sommet de Copenhague: les chefs d’Etats se retrouvent pour sauver la planète
Le Sommet de l’ONU sur le climat s’est ouvert, ce lundi 7 décembre à Copenhague.
Les chefs d’Etat seront confrontés au péril climatique et ils devront parvenir à surmonter leurs divergences pour se rassembler autour d’un projet politique et écologique mondial. Une suite au protocole de Kyoto...
7 au 18 décembre. Onze jours pour sauver le monde. Un scénario digne des blockbusters américains où les héros doivent sauver la planète de la colère de mère nature. Or, à Copenhague, il ne s’agira pas de fiction. La menace est réelle et l’enjeu est de taille, dans la peau des héros nous retrouverons les dirigeants du monde qui auront pour mission de renégocier un accord international sur le climat, en remplacement du protocole de Kyoto qui prendra fin en 2012.
En 1997, le protocole de Kyoto a fait appel au sens de la responsabilité des pays développés en les engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En 2001, le traité a survécu malgré l’opposition des Etats-Unis. Puis, en 2007, à Bali, les pays du Sud sont devenus plus réceptifs et ont ouvert la porte à leur engagement ultérieur. 
Aujourd’hui, la communauté scientifique, réunie au sein du GIEC (Groupe d''''experts intergouvernemental sur l''évolution du climat), a soumis ses propositions pour limiter le réchauffement planétaire à 2 °C en 2050. Mais, il faudrait réduire de 50 % les émissions mondiales. Or, les engagements concrets sont très en deçà de cette perspective. Bien au contraire, les émissions de gaz ont augmenté, depuis 2000, à 3,4 % par an. Mais, cette hausse n’est guère une surprise, plusieurs pays du nord sont dans l’incapacité de maîtriser leurs émissions. Seuls, quelques pays européens ont réussi à respecter les engagements de Kyoto. Mais, les autres à l’instar des les Etats-Unis, du Canada, de l''Australie, les ont largement dépassés. Puis, il y a la croissance des grands pays émergents: la Chine, l’Inde, le Brésil qui sont devenus des émetteurs massifs de gaz à effet de serre.
Cette situation apparaît plus que tendue entre les pays industrialisés et les grands émergents. Accepteront-ils de faire des compromis? Propositions contre propositions, chacun avancera ses pions, avec prudence et stratégie. Pour le moment, c’est l''incertitude qui prévaut quant à la conclusion d''un accord ambitieux à l''issue des négociations, le 18 décembre. Accord, échec ou statu quo? Il est très difficile de le prévoir. Car, chaque chef d’Etat est arrivé à ce sommet avec ses angoisses et également ses inquiétudes.
Les regards seront tournés vers Barack Obama. Le président américain connait bien Copenhague. Il s’y était rendu le 2 octobre pour défendre la candidature de Chicago pour les Jeux Olympiques de 2016. Et, il en est retourné bredouille! Cette fois-ci à Copenhague, il sera question d’une tout autre question. Le président américain proposera de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 17% des niveaux de 2005. Un objectif impossible à atteindre sans supprimer de nombreux emplois dans certaines industries. Ce qui équivaudrait à rompre la promesse de préservation de l’emploi faite par Obama aux Américains.
L’Enjeu, en 2009, est de trouver un régime juridique international organisant la lutte contre le réchauffement climatique. Ces dernier temps, le changement climatique est sorti du domaine de bonnes intentions, réservées aux ministres de l’Environnement et aux écologistes. Rarement négociation aura été aussi imprévisible que celle-ci.
 
Publicité
Les plus récents