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Tollé après la mort d'un militant de gauche
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Tollé après la mort d'un militant de gauche
La mort après une violente agression d'un jeune militant de gauche à Paris, attribuée par les autorités à une mouvance liée à l'extrême droite, a relancé jeudi le débat en cours sur l'interdiction des groupuscules ultra-nationalistes français.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé lors des questions d'actualité au Sénat que les auteurs présumés de l'agression avaient été arrêtés.
Sept personnes ont été placées en garde à vue. Trois hommes et une femme âgés de 20 à 30 ans, dont l'auteur présumés des coups, ont été interpellés à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et trois autres se sont constitués prisonniers ultérieurement.
Clément Méric, un jeune étudiant de 19 ans à Sciences Po Paris et membre du syndicat Solidaire a succombé jeudi à l'hôpital à ses blessures à la suite d'une altercation mercredi avec des "skinheads" près de la gare Saint-Lazare à Paris.
Une autopsie devra déterminer vendredi les causes exactes de la mort de l'étudiant, a-t-on précisé de source judiciaire. Le décès a pu être provoqué par les coups de poing ou par sa chute contre un plot métallique lors de la bagarre.
"Ce jeune homme était un militant de gauche engagé et le groupe en question est d'une mouvance liée à l'extrême droite, cela semble évident", a déclaré le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui s'est rendu sur les lieux de l'agression.
"Un groupe d'extrême droite est au coeur de cet assassinat", a-t-il ajouté. Selon la police, les suspects gravitent autour des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), émanation du mouvement "Troisième Voie" de Serge Ayoub.
"La banalisation des mots, de la haine favorisent dans le débat public et sur internet le passage à l'acte. Nous devons tout faire pour éradiquer ces messages de haine et sanctionner, il ne peut pas y avoir de banalisation", a dit Manuel Valls.
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