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Tour de France - 4e étape. Cavendish laisse Greipel devant

5 juillet 2012, 00:00

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Tour de France - 4e étape. Cavendish laisse Greipel devant

Une chute a privé Mark Cavendish du sprint de la 4e étape du Tour de France, mercredi à Rouen, où son grand rival, l’Allemand Andre Greipel, s’est imposé logiquement.

Assis sur la chaussée des faubourgs de Rouen, Cavendish a vu s’éloigner l’avant-garde du peloton lancé à pleine vitesse vers les quais de Seine. Derrière le champion du monde britannique, parmi les premiers à chuter, l’empilage des coureurs a retardé le gros de la troupe sans provoquer pour autant de panique. La règle de la neutralisation des temps dans ce type d’incident, élargie aux trois derniers kilomètres depuis quelques années, a diminué l’énervement collectif.

Fabian Cancellara, maillot jaune pour la 26e fois, a rallié l’arrivée tranquillement. Comme les candidats au podium final, surtout soucieux de se tirer sans égratignure des étapes à haut risque de la première semaine, promises aux sprinteurs. Greipel, dont l’équipe Lotto dictait l’allure dans le final, a été emmené en carrosse jusqu’aux 200 derniers mètres. L’Allemand, qui a intégré l’équipe Lotto au début de la saison 2011, a obtenu d’avoir un "train" (Sieberg, Roelandts, Henderson) pour lui emmener les sprints.

"Ce sont les meilleurs du monde", a déclaré le lauréat du jour dans l’euphorie du succès. Son 14e de la saison, son deuxième dans le Tour puisqu’il avait devancé -à la régulière- Cavendish à l’arrivée à Carmaux (Tarn) l’an passé.

A Tournai (Belgique), lundi dernier, Greipel s’était incliné face à Cavendish qui avait manoeuvré à la perfection. L’ironie de l’histoire veut que le Britannique ait bénéficié du travail d’un équipier du coureur allemand (Henderson), dont il avait pris le sillage pour se replacer idéalement. Le sprint s’est avéré tout autre sur les rives de la Seine. Lancé aux 200 mètres, Greipel (29 ans) n’a rien cédé à l’Italien Alessandro Petacchi et à ses jambes de 38 ans, distancés d’une longueur sur la ligne.

Le vainqueur, qui possède l’assurance des sprinteurs confiants en leurs moyens, a donné rendez-vous pour les prochaine étapes : "J’espère que Cavendish n’est pas blessé et que l’on pourra se retrouver à la lutte." Les retrouvailles sont attendues dès jeudi, à Saint-Quentin.

Les chutes sont-elles inévitables en début de Tour ?

Depuis plusieurs années, la première semaine du Tour est rythmée par les chutes, souvent en fin d’étape. Routes étroites ou larges, chaussée humide ou non, les éléments extérieurs jouent peu par rapport à la tension de la course et la volonté des prétendants aux honneurs (victoire d’étape ou classement général) de se placer dans le haut du peloton.

Le porteur du maillot jaune, le Suisse Fabian Cancellara, n’a pu que constater : "Dans les 40 derniers kilomètres, on roulait constamment à 60 km/h, on traverse des villes, avec énormément de ronds-points, de spectateurs et tout le monde lutte pour trouver la bonne position."

A propos de l’approche du sprint, le Suisse a avancé une explication : "Il n’y a pas de train cette année comme en avaient Cipollini ou Cavendish dans le passé, six ou sept coureurs qui mettent tout le monde en ligne dans le final. Hondo travaille pour Petacchi, Eisel pour Cavendish, il y a les coureurs d’Argos et de Lotto. La lutte est plus âpre et il suffit que deux coureurs se touchent..."

L’échappée du jour est-elle condamnée ?

Cyrille Guimard a souligné la répétition du scénario immuable des premières étapes dans la plaine. L’échappée, lancée dès les premiers kilomètres, bénéficie d’une latitude limitée à une poignée de minutes de la part des équipes intéressées par la victoire d’étape.

"Puis le peloton se met à rouler à la même vitesse que les échappés qui, eux, ne se donnent pas à fond", a relevé l’ancien directeur sportif de Bernard Hinault et de Laurent Fignon. "Ca explique la moyenne horaire !"

Entre Abbeville et Rouen, un parcours de 214,5 kilomètres sans grosse difficulté de relief, la course a progressé à la vitesse de 38 km/h sur les quatre premières heures. Pour le bonheur des blessés ou des malades présents dans le peloton (Voeckler, B. Feillu, Kittel, T. Martin, L. L. Sanchez).

Le trio d’attaquants (Arashiro, Delaplace, Moncoutié) représentant trois équipes françaises, "une échappée pour la télévision" selon la remarque acerbe de Guimard, a accéléré quand le vent a soufflé de trois-quarts arrière. Mais il a été repris à 8 kilomètres de l’arrivée à Rouen, bien avant que le peloton se disloque.

Par Olivier CHAPUISET

(Source: www.lekip.mu)