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Trafic de bois de rose : prison ferme pour quatre larbins
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Trafic de bois de rose : prison ferme pour quatre larbins
Le verdict sur une exportation illicite de bois de rose, mise à nu par les douaniers mauriciens, le 19 juin 2011, est tombé à la fin de la semaine dernière.
Alors que quatre des neuf accusés, ayant fait l’objet d’une mise en détention préventive depuis que le pot aux roses a été découvert, ont été condamnés, le gros poisson qui tire les ficelles a été de visu couvert jusqu’au bout.
Bien que des accusés par ricochet aient mis en avant, lors de leurs comparutions, qu’une personnalité influente se trouve derrière ce trafic international, d’autres, susceptibles d’avoir plus de liens avec le quidam, n’ont lâché aucun indice pouvant permettre de remonter jusqu’à lui. Du coup, l’identité du propriétaire des six conteneurs de bois de rose reste floue.
Pris dans un enchevêtrement de versions et de plaidoiries, le tribunal peine à démasquer le grand manitou.
Le directeur d’un grand groupe a payé le prix fort. Mouillé dans l’histoire pour avoir été en relation avec des transitaires qui ont déclaré à la douane les six conteneurs, il a écopé de cinq ans de prison ferme.
Contenus fictifs
Selon le document entre les mains de la douane, la cargaison destinée à l’exportation était censée être des cornes et du haricot sec. La destination prévue était Mombasa, Kenya. L’étau s’est resserré autour du directeur du fait qu’il s’est rendu à Maurice où les conteneurs ont été interceptés avec des rondins de bois de rose. Un membre du Congrès de la Transition, se disant cultivateur de haricots à Morondava, a été pour sa part, condamné à deux ans de prison ferme pour avoir été en contact avec lui.
Un transitaire qui a expédié les conteneurs plombés au port de Toamasina, après régularisation des procédures douanières à Tana, a écopé de deux ans de réclusion. La Cour a prononcé la même sentence à l’endroit d’un technicien des douanes qui a eu affaire à lui.
Pour trois accusés, arrêtés par le Bureau indépendant anti-corruption, à Toamasina, le verdict annonce la fin d’un calvaire carcéral. Un transitaire soupçonné d’avoir négocié auprès d’une compagnie de transport maritime l’envoi en Chine de la cargaison a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Par ailleurs, un vérificateur des importations de Gasynet, une société de droit malgache mise en place pour assurer une optimisation des performances douanières, a été acquitté au bénéfice du doute après près d’un an d’incarcération. Un autre transitaire, acquitté purement et simplement, l’a accusé de lui avoir remis le dossier d’exportation. Un inspecteur des douanes est le deuxième accusé à avoir été acquitté au bénéfice du doute.
Seth Andriamarohasina
L’express de Madagascar
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