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Un Mauricien participe à un projet de genèse d’esthétique artificielle à l’aide d’un robot
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Un Mauricien participe à un projet de genèse d’esthétique artificielle à l’aide d’un robot
L’expérimentation du robot ‘Berenson’au musée du Quai Branly en avril sera rendue possible avec la contribution des chercheurs en robotique du laboratoire ETIS de Cergy et de l’Institut de Recherche et Développement en anthropologie. Dont le Mauricien Ramesh Caussy (photo).
Le Mauricien Ramesh Caussy, qui vit en France, sera au cœur d’une expérimentation inédite du 14 au 22 avril 2012 au musée du quai Branly situé au bord de la Seine à proximité de la Tour Eiffel, à Paris. Ce sera une première mondiale. Il s’agira de démontrer qu’une interaction entre un robot et l’homme est dans le domaine du possible.
« En immergeant un robot au cœur des collections, le musée propose de travailler, sur un modèle d’apprentissage interactif de l’émergence d’une forme d’Esthétique Artificielle (EA) dans une machine. Accompagné d’un roboticien et d’un anthropologue, le robot analyse alors le comportement des visiteurs pour se forger un sens de l’observation et développer son propre sens de l’esthétique. Aux côtés d’un intervenant médiateur, les visiteurs participent ainsi à une expérience unique en contribuant à définir les critères d’appréciations du robot », peut-on lire dans la notice de présentation de l’exposition.
Cependant, cet objectif ne se limite pas à cette possibilité d’interaction. Les concepteurs de cette démarche estiment que cette interaction peut potentiellement déboucher sur la genèse d’une esthétique artificielle. C’est-à-dire, une appréciation de l’esthétique à partir d’un angle où la robotique joue un rôle déterminant. Bref, tenter une grande première dans le domaine de l’esthétique.
Ce n’est pas par hasard que cette expérimentation se déroule au musée du quai Branly. Situé en plein cœur de Paris, ce musée illustre la détermination de l’ex-président français Jacques Chirac à créer un espace dont la mission serait de préserver et de conserver les arts et les civilisations d’Asie, d’Afrique, d’Océanie et des Amériques qui, autrement, seraient condamnés à disparaître. On y trouve, entre autres choses, les collections réunies du Laboratoire d’ethnologie du musée de l’Homme et des objets exposés naguère à l’ancien musée des Arts d’Afrique et d’Océanie.
« Cette recherche nous permettra de dégager des enseignements majeurs sur la conception de briques technologiques nécessaires aux processus de telles interactions. Les résultats issus de cette expérimentation pourraient bien être industrialisés et développés à Maurice, créer de la valeur et par ricochet des emplois. L’économie numérique et la robotique constituent véritablement un axe de création de valeur et d’emploi », indique Ramesh Caussy qui est chercheur associé en économie numérique et innovation de l’Ecole Polytechnique et président fondateur de Partnering Robotics. Les résultats provenant de cette expérimentation serviront de référence pour la création de nouveaux usages et industrialisation de la plateforme.
Cette expérimentation n’aurait pas été possible sans la contribution des chercheurs en robotique du laboratoire ETIS de Cergy et de l’Institut de Recherche et Développement en anthropologie dont les professeurs Denis Vidal, Philippe Gaussier et Mathias Quoy des laboratoires de recherche du projet.
L’immersion du robot parmi les visiteurs va permettre d’atteindre trois objectifs majeurs. D’abord, l’élaboration d’un modèle pouvant amener le robot à participer dans l’activité dans laquelle, il est impliqué. Ensuite, le repérage de l’émergence de toute forme d’esthétique artificielle émanant du robot. Enfin, l’appréciation sous l’angle anthropologique sur « les collections qui s’y trouvent ».
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