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Une idée, au moins une…

16 décembre 2012, 00:00

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Conseils de villages et conseils municipaux élus, instances de districts en voie d’être toutes installées. Pour ce qui est des régions dites rurales, sans doute une réflexion documentée et indépendante estelle requise, pour évaluer la pertinence de cette mise à distance volontaire du terrain et des lieux de décision. Les besoins et les enjeux à L’Espérance Trébuchet sont fort différents de ceux de Rivière-du-Rempart, quelques kilomètres plus loin. Pour nos villages, accroître le pouvoir réel de leurs élus, procurer aux conseillers les moyens et l’autonomie fi nancière de faire valoir les suffrages qu’ils ont sollicités et obtenus, cela pourrait constituer l’idée mobilisatrice du mandat obtenu le 2 décembre.

Mais quid des mandatés du 9 décembre? Quid de ces équipes qui, des deux côtés, se sont présentées aux électeurs sans même qu’on sache qui les conduira pendant les deux prochaines années ? Mis à part régler le problème des marchands ambulants à Port-Louis, reloger le marché à Quatre-Bornes ou chasser les rats du centre de Curepipe, pourraient-elles se donner une ambition, une idée à laquelle elles s’accrocheraient, un projet suffisamment fort qu’il structurerait toute l’action des conseils pendant leur mandat.

Rêvons un peu…
PLVD… Port-Louis Ville Durable…
Ce fut déjà l’idée du précédent maire qui commença à faire installer des panneaux photovoltaïques. Et ce n’est pas parce que le Dr Khodabaccus était bleu que le nouveau maire mauve doit rejeter les bonnes idées de son prédécesseur. Au moment où la déviation périphérique va bientôt contourner la ville, au moment où le métro devient réel comme jamais auparavant, une capitale verte, un Port-Louis qui combat les émissions de carbone, une ville qui réduit son empreinte écologique, cela peut être tout un ensemble d’initiatives. Tant de l’administration municipale que des particuliers et des entreprises qui y seraient encouragés.

Des Casernes centrales à Plaine-Verte, du front de mer au Champ de Mars, zone piétonne et cyclable arbres plantés de chaque côté des rues du centre-ville, voire en leur milieu système de location à prix modique de bicyclettes pour se déplacer dans la zone interdite aux véhicules motorisés encouragement des compagnies d’autobus à faire installer des plages de rangement de vélos, pour ceux qui, disons, viendraient des Plaines Wilhems le matin mais ne se sentiraient pas à même de pédaler uphill au retour du travail fermes photovoltaïques sur la montagne des Signaux, au Dauguet, au Pleasure Ground navettes électriques pour les urgences et les personnes âgées dans le centre-ville création de bornes à l’énergie garantie verte pour l’alimentation des véhicules.

Rose-Hill est devenue un capharnaüm dans les années 90, quand une promotion immobilière irréfléchie et un développement commercial sauvage se sont emparés d’un espace auparavant harmonieux et régulé. Puis le développement commercial de Quatre-Bornes, voire de Saint-Pierre et de Centre-de-Flacq, a privé les samedis rosehilliens d’une bonne part de leur public consommateur d’il y a une quinzaine d’années. Cela s’est traduit par la stagnation d’un bon nombre de commerces. La nouvelle municipalité pourrait reprendre une vieille idée lancée jadis par Rajesh Bhagwan : la création d’une chambre de commerce urbaine, pour organiser et dynamiser la vie économique de la ville.

Comptant la cybercité dans ses limites, comment Quatre-Bornes peut-elle devenir la ville numérique numéro 1 de Maurice ? Semi-agricole, comment Vacoas-Phoenix devient-elle notre mémoire verte ? Éco-musées de la production vivrière, classes vertes pour les scolaires, etc. Puis, Curepipe, sur la route de Plaisance, déjà plus fréquentée que d’autres par les touristes, n’aurait-elle pas vocation à être notre Duty Free Town ? Des maquettes de bateaux aux plus récents smartphones. De la voile à la bande passante.