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VIH/SIDA : Le virus perd du terrain, mais fait de plus en plus de victimes chez les femmes
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VIH/SIDA : Le virus perd du terrain, mais fait de plus en plus de victimes chez les femmes
Une régression de la propagation du virus VIH/SIDA a été enregistrée en 2011. Des chiffres émanant du ministère de la Santé indiquent que le nombre de personnes affectées est passé de 568 à 401 entre 2010 et 2011. Cependant, une hausse record est notée chez les femmes.
Un rapport du ministère de la Santé sur la propagation du VIH/SIDA à Maurice pour l’année 2011 a indiqué une régression de 29.4 % dans le nombre de cas enregistrés par rapport aux chiffres de 2010.
Les statistiques indiquent que le nombre de personnes infectées est passé de 568 à 401. Il s’agit même d’un chiffre record, car depuis sa découverte sur le sol mauricien en 1987, ce virus n’a fait que gagner du terrain. C’est en 2005 que le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) avait atteint le point le plus élevé, soit 921 cas. Cependant entre 2004 et 2009, une moyenne de 540 était enregistrée.
En ce qui concerne les dernières données datant de mars 2012, le rapport stipule que 26 nouveaux cas ont été signalés. Ce qui fait que le chiffre total des personnes touchées par le virus est de 5282, dont 1062 sont des femmes. Toujours pour l’année 2012, l’on apprend que le taux de pourcentage des femmes atteintes du virus est passé de 36.2 % comparé à 25.7 % en 2011. 12 % en 2005, et 36 % en 2000. En d’autres mots, 2012 a enregistré un taux record de contamination chez le sexe féminin.
En 1987, les autorités avaient enregistré le décès de 581 cas des porteurs du VIH. En 2011, ce nombre s''''élevait à 92. Il était de 93 en 2010, tandis qu’entre 2005 et 2009 une moyenne de 52 personnes atteintes du sida a péri.
Tenant compte des données de 1987, il ressort que 73.8 % de personnes ont contracté le virus par le biais de la consommation de drogue par voie intraveineuse.
Il est aussi noté que depuis le début de l’année 2012, au moins 48.9 % de personnes ont été contaminées par voie intraveineuse. Ces chiffres viennent ainsi démontrer que la propagation du virus est intimement liée à la consommation de drogue par voie intraveineuse.
Le directeur de l’association Prévention Information et Lutte contre le Sida (PILS), Nicolas Ritter, explique que les campagnes de sensibilisation initiées par les organisations non gouvernementales (ONG) depuis 200, portent des fruits. « Je fais référence au programme d’échange de seringues, ainsi que la distribution de méthadone », explique-t-il.
Toutefois, il ne manque pas de faire ressortir l’opposition du gouvernement à ces programmes au début. « Le plus dur fut de convaincre les autorités à soutenir ces programmes d’échanges de seringues. Il y a eu pas mal de résistance. Il a d’ailleurs été plus difficile de convaincre les policy makers que ceux qui consomment de la drogue », indique-t-il.
Pour Nicolas Ritter, le fait que les chiffres démontrent que le VIH/SIDA et la consommation de la drogue vont de pair, le gouvernement devrait commencer à accorder la même importance à la désintoxication. Il réclame un master plan pour combattre la toxicomanie
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