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Women’s Federation for World Peace: «La paix commence dans la famille»
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Women’s Federation for World Peace: «La paix commence dans la famille»
Association discrète que celle de ces femmes, mais aussi de ces hommes, qui se sont fixé pour but de promouvoir la paix en luttant contre l’exclusion. Ils s’adressent aux plus jeunes, à qui ils offrent gratuitement un soutien pédagogique hebdomadaire, entre autres.
Les salles de classe de la Mauritius Institute of Eduction (MIE) accueillent, les samedis entre midi et 16h00, de bien jeunes étudiants. Trop jeunes pour être formés à l’art de l’enseignement. Pourtant, ces 170 enfants, venus des quatre coins de l’île, retrouvent chaque semaine des pédagogues et autres volontaires, qui les aident dans leurs études. En fin de cycle primaire ou au collège, ils ont en commun, hormis le désir d’apprendre, le fait d’être des bénéficiaires de l’ONG Women’s Federation forWorld Peace (WFWP).
La question peut se poser : en aidant ces enfants comment cela contribue-t-il à lutter contre l’exclusion? Et comment cette même lutte contribue-t-elle à la paix mondiale? «Maurice souffre d’un grave problème. De plus en plus de familles souffrent de dysfonctionnement. Nous pensons que la paix commence dans la famille, comme l’a dit le Révérend Moon, créateur de la Universal Peace Federation», explique Shakuntala Hawoldar, présidente de la fédération. Alcool, fléaux sociaux, mais surtout un égoïsme exacerbé qui explose la cellule familiale, autant de raisons de tirer la sonnette d’alarme, selon les membres de l’association.
Pour remédier à cette détérioration sociale, un encadrement de ces enfants s’impose, afin que ces derniers aient des bases solides pour se lancer dans la vie. Notamment en réussissant leur parcours scolaire. C’est pourquoi la WFWP a opté pour une approche pédagogique. «En les aidant sur le plan éducatif, nous nous assurons que ces enfants brillants ne sont pas victimes de la négligence de leurs parents», ajoute Shakuntala Hawoldar. La preuve, une de leurs bénéficiaires a même été lauréate.
Pour réaliser cette vision, ils proposent un soutien à la famille. Comment ? En premier lieu, à travers des dons en espèces. En effet, chaque famille recevra une certaine somme par enfant suivi tous les mois, en plus de prendre à leurs frais les déplacements éventuels des membres de la famille, pour venir au MIE le samedi, par exemple. Un suivi, car c’est bien de cela dont il est question justement. Les membres de la WFWP surveillent ainsi les progrès scolaires des enfants par groupes de cinq à dix par membre. Ce progrès est une condition sine qua non pour qu’ils bénéficient de l’aide de la WFWP.
Enregistrée en 1995, la WFWP Mauritius est la branche locale d’une organisation internationale reconnue par l’Economic and Social Council (ECOSOC) de l’Organisation des Nations unies (ONU). A Maurice, ils sont soutenus, entre autres, par la SICOM, à travers son volet Corporate Social Responsibility (CSR) et du MIE, qui met non seulement ses salles à la disposition des enfants le samedi, mais les pédagogues offrent également leur aide bénévolement. S’ils proposent leur soutien uniquement sur le principe de bouche-à-oreille, ils comptent de nombreuses success stories depuis une quinzaine d’années.
«La pauvreté peut avoir plusieurs définitions et il faut également tenir compte du contexte dans lequel se trouve la personne. Vous aurez beau donner des maisons en béton, cela ne changera rien si la personne persiste à y vivre comme dans une maison en tôle», souligne Shakuntala Hawoldar. Si tout le monde n’a pas la même faculté de voir, de comprendre ou de penser, les membres du WFWP, composée d’enseignants et de travailleurs sociaux, notent que de plus en plus que les gens sont «coincés». Ils font face à une détresse sociale pour laquelle ils ne trouvent aucune écoute, et surtout, aucune solution. C’est à ce besoin que la fédération entend répondre.
 
Pourquoi la femme…
«La femme reste le coeur de la famille, c’est pour cela que nous leur consacrons notre action», ajoute Shakuntala Hawoldar, précisant toutefois que les hommes ne sont pas exclus pour autant. Et ce, malgré le fait que le concept même de famille est malmené de nos jours. Alors même que celle-ci est en proie à toutes sortes de maux. On peut ainsi citer le désintéressement des parents pour leurs enfants, ou encore leurs tendances égoïstes qui prennent de plus en plus d’ampleur. Un constat inquiétant que fait l’association concerne également la popularité grandissante de l’alcool, particulièrement en milieu rural.
Projet : une nutrition plus saine dans les écoles
L’année 2013 sera chargée pour les membres de la WFWP. Ils se sont fixé comme objectif de promouvoir une politique de nutrition plus saine dans les établissements primaires de l’île. Cette campagne a pour ambition de proposer un repas chaud par jour, dans toutes les écoles de l’île, au lieu du fameux pain distribué quotidiennement. Celui-ci ne répond pas aux besoins d’un repas équilibré.
«Cette initiative répond à plusieurs besoins», explique Shakuntala Hawoldar. D’abord, cela encouragera les élèves à venir à l’école. De plus, cela évitera les problèmes sanitaires en garantissant que les repas sont préparés dans des conditions d’hygiène respectables. Ensuite, cela soulagera plusieurs parents qui, de par leur contraintes au travail, n’ont pas toujours le temps de préparer le repas de ces écoliers le matin, ou ne le font pas convenablement.
Un projet qui peut sembler très ambitieux, à première vue. Mais la WFWP voit loin. Elle entend fédérer les Parent Teachers Associations (PTA) à sa cause et a déjà entamé les discussions avec les ministères de l’Education et de la Santé. Elle envisage même la participation des femmes des localités proches des écoles pour aider dans cette entreprise. Notamment, en ce qui concerne la préparation des repas. De quoi donc, favoriser la participation de la communauté dans cette action. Toutefois, le projet est toujours dans sa phase d’étude, les structures et accords n’étant encore que provisoires.
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