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“Forces” d’antan = faiblesses d’aujourd’hui
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“Forces” d’antan = faiblesses d’aujourd’hui
Même si la promesse, une parmi tant d’autres, d’un Freedom of Information Act se fait attendre plus de 800 jours depuis que le gouvernement Lepep est au pouvoir, la presse, qui célèbre sa liberté cette semaine, le 3 mai précisément, reste le pilier de la vie démocratique. Essentielle dans la vie quotidienne d’un pays, voire d’un peuple.
D’une manière générale, la presse, indépendante forcément, est souvent accusée d’être la cause de tous les maux d’un pays qui, par la faute (délibérée souvent) de ses gouvernants, fait fi des principes de la bonne gouvernance. A chaque dénonciation de la presse libre, qui a le devoir sacré d’informer de manière objective “without fear or favour”, c’est vers elle que se dirigent les premières critiques de ceux qui en sont allergiques.
Ce sont pourtant ces mêmes personnes qui, lorsque cela sert leurs intérêts, n’hésitent pas à «se servir» de cette même presse pour que leurs voix soient entendues avec l’objectif de prendre la place de ceux qu’elles critiquent. Ainsi va la vie d’un pays dans toutes les sphères, qu’elle soit économique, financière, sociale ou sociétale.
Il y a, d’un côté, les acteurs composant les principales institutions, donc ceux qui légifèrent et qui doivent décider dans le respect de la loi – mais qui ne le font pas nécessairement –, et, de l’autre, la présence de la presse indépendante qui, outre ses devoirs en vertu des règles déontologiques, est aussi la voix des contre-pouvoirs, ceux qui aident à élargir l’espace démocratique.
Aussi longtemps que les règles du jeu entre la presse et le pouvoir, qui est le MTC dans le cas nous concernant, ne sont pas bafouées et que les critiques émises ne diffament pas et qu’elles permettent, plutôt, une réflexion poussée sur ce qui a été fait ou sur ce qui devrait être fait, cela devrait aider à créer un environnement propice à l’évolution de l’industrie de courses.
Les interrogations de Me Yahia Nazroo au sujet du cas Rebel’s Game, publiées cette semaine dans les colonnes de L’Express, ont donné lieu à des commentaires acerbes sur les réseaux sociaux, mettant aux prises des dirigeants et membres en vue du MTC. Au lieu d’un débat d’idées sur la pertinence, ou pas, des points soulevés par Me Nazroo – comme, par exemple, la maladresse du MTC dans son communiqué initial («substance non-administrée par l’écurie» avant même l’ouverture d’une enquête) –, on a eu plutôt droit à ce qui ressemble, en tout cas, à des règlements de comptes.
Le MTC a grandi. Mais il a grandi avec un handicap. Ses réflexes sont restés les mêmes. Il ne prône pas suffisamment l’ouverture alors que l’on vit à l’ère de la technologie avancée où tout se sait et se partage à la seconde. Ses «forces» d’antan, dont la concentration de pouvoir et la pensée unique, sont devenues aujourd’hui ses faiblesses.
Malgré ce handicap – et aussi l’absence d’une politique définie de courses au niveau de l’Etat –, de grandes avancées et des progrès remarquables ont été faits durant ces dernières décennies, mais malheureusement, il y a encore cette perception d’inégalité des chances qui perdure à tort ou à raison…
Les derniers événements tendent, malheureusement, à nourrir cette perception.
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