Publicité
Post-Covid-19: Le monde assiégé !
Par
Partager cet article
Post-Covid-19: Le monde assiégé !
Covid-19. Non, ce n’est pas la 19e session d’une conférence intitulée COVID, à l’instar des sempiternelles rencontres internationales sur le climat qui ne donnent presque rien. Tout le monde le sait et l’aura compris. C’est le virus du siècle qui attaque l’humanité. Aussi minuscule soit-il, ce virus ne reconnaît aucune frontière et n’a nul besoin de visa d’entrée pour s’installer chez nous.
C’est un visiteur indésirable qui chamboule notre quotidien. Le monde est sa proie et on ne peut prédire pour quelle durée encore.
Eh oui, nous sommes en guerre contre un ennemi commun et invisible qui n’a que faire des conventions de Genève en période de guerre. Il est susceptible de faire des centaines de milliers de victimes, éventuellement même plus que les armes de guerre, inclues celles de destruction massive - existantes ou fictives.
C’est dans de tels moments que l’on jauge la perspicacité, l’efficience, la prévoyance, voire la sagesse des dirigeants de notre planète. Or, force est de constater que la plupart de ces dirigeants ont failli envers leurs peuples lamentablement. Dans certains cas, initialement, on a été témoin d’un déni des faits pour un ressaisissement éventuel, au vu de l’ampleur grandissante de ce fléau inopiné. Ressaisissement tardif, car le virus avait déjà commencé à accumuler des morts.
Ainsi, la panique s’est vite installée, déclenchant la mise en place de mesures drastiques de par le monde. Mais l’humain se croit toujours maître et affiche un «foutpasmalisme » qui nous coûte très cher. Certains ont même cru que leur statut de leader d’état allait faire peur au Covid et la bonté divine aidant, leurs pays resteraient impénétrables. Or, on s’est vite rendu à l’évidence et, comme on le dit si bien chez nous : «Dan so kafe pena triaz». Alors a commencé le jeu le plus facile : jeter sur autrui le blâme de cette pandémie. On a vu Américains et Chinois d’une part et Américains et Iraniens d’autre part se chamailler avant de se ressaisir et faire preuve de retenue.
«La panique et la frayeur s’installent. Or, c’est justement ce qu’il faut éviter. Ailleurs, les réfugiés, les déplacés, les victimes des conflits se retrouvent davantage esseulés. Les centres d’accueil sont cadenassés.»
Les gens ne bougent plus outre-frontières, celles-ci étant fermées. Les avions sont cloués au sol. Le système de transport public est au ralenti. Plusieurs pays subissent un confinement total. Les commerces sont fermés. La panique et la frayeur s’installent. Or, c’est justement ce qu’il faut éviter. Ailleurs, les réfugiés, les déplacés, les victimes des conflits se retrouvent davantage esseulés. Les centres d’accueil sont cadenassés.
L’économie mondiale est fragilisée, plus vite qu’elle ne l’a été par les conséquences désastreuses de la crise financière de 2008 ou même de la grande dépression du siècle dernier. Plus que jamais, l’heure est à la solidarité globale.
Il faut saluer, ici, la compassion de La Chine offrant son aide et expérience aux autres. Merci au multimilliardaire Jack Ma pour sa générosité exemplaire.
Une chose est toutefois certaine. La mondialisation changera de physionomie. Le commerce international se fera sous de nouvelles configurations. Le protectionnisme risque de se corser, avec un retour des industries délocalisées, comme exigé par les nationalistes.
L’heure est grave et requiert une réflexion profonde et des actions durables. Le monde ne sera plus le même. Il a pris une claque magistrale de ce petit virus. À n’en plus douter, la planète ne nous appartient pas. La nature est en train de prendre sa revanche et se reconstruit avec ce confinement forcé. Gageons que l’environnement climatique en sortira ragaillardi.
Que les politiques se rendent à l’évidence. Ils ne possèdent pas le monopole de la sagesse. Il faut qu’ils laissent aux experts, aux scientifiques l’espace nécessaire et vital pour nous sortir de cette pandémie et pour qu’on n’ait pas un Covid-20 ou 21!
Merci au personnel médical pour son infatigable dévouement.
Vijay Makhan, ancien diplomate.
Publicité
Les plus récents