Publicité

Possible de gérer Blenheim Reef après Pointe-d’Esny et Pointe-aux-Sables ?

26 février 2022, 08:08

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

L’exploit Blenheim Reef sera homologué comme l’une des réalisations les plus marquantes de Pravind Kumar Jugnauth (PKJ). Seuls les éléments antipatriotiques oseraient contester le succès de l’initiative prise par notre Premier ministre pour marquer de façon spectaculaire notre présence sur ce qui est après tout notre territoire à nous. 

Si des esprits chagrins se manifestent à l’intérieur même de nos frontières, il nous faudrait aussi faire face à des ennemis externes qui s’activent à nous priver d’une partie de notre territoire alors que les Anglo- Saxons se sont déjà accaparé d’une vaste étendue de nos ressources. Sans aucun doute, PKJ s’est déjà mis à dresser les grandes lignes du dispositif aéronaval futur de Maurice à être déployé dans l’océan Indien pour faire respecter les eaux territoriales de Maurice et sa souveraineté sur les Chagos et Blenheim Reef. Le déploiement du yacht Bleu de Nîmes par le gouvernement de PKJ a prouvé beyond any reasonable doubt que les Anglo-Saxons, les Britanniques en particulier, ne seraient en fait que des tigres en papier, comme le disait d’ailleurs le grand Mao Zedong. 

En attendant la mobilisation des patrouilleurs mauriciens sur Blenheim Reef et les Chagos, il serait souhaitable, après les leçons tirées du naufrage du Wakashio à Pointe-d’Esny, que le gouvernement songe aussi à défendre nos récifs. Pas de méchants envahisseurs fortement armés mais de petits bateaux de pêche qui viennent souvent s’y échouer, causant dommages écologiques et pollution des eaux et de la plage. Par exemple, durant la semaine écoulée, en l’espace de quelques heures, pas un, pas deux, mais trois chalutiers taïwanais se sont assis sur nos bancs de sable et cela au nez et à la barbe des autorités portuaires, navales et policières. On croirait que Maurice est le seul pays au monde où tout est déréglé en raison de grosses vagues. C’est le calme plat tous les jours dans les eaux d’autres pays ? 

Il semblerait que les institutions mauriciennes concernées n’aient pas réalisé que ces embarcations étaient trop proches des bancs de sable pendant le mauvais temps. Bref, Maurice n’a pas pu empêcher ces bateaux taïwanais d’envahir une partie délicate de notre territoire comme dans le cas du Wakashio. On a aussi dit que les moyens de communication n’ont pas fonctionné. Imaginons ce que nous ferions si jamais des navires militaires de pays hostiles et non pas des bateaux de pêche viennent nous défier à Blenheim Reef ou aux Chagos.

Face à ces échecs, le gouvernement mauricien serait bien inspiré d’employer des trafiquants de drogue comme consultants dans le domaine de la sécurité maritime. On dit qu’il aurait suffi de dépêcher des speedboats auprès des chalutiers qui s’approchaient trop de nos bancs de sable et récifs pour les avertir du danger. Ces advisers potentiels sont passés maîtres, même par les temps les plus incléments, dans l’art de déployer des speedboats entre Maurice et la Réunion. A-t-on jamais entendu parler d’une embarcation de pêcheur ou de trafiquant de drogue qui perd son moteur et qui est ramenée à terre par des coups de rame ? Avec les gardecôtes mauriciens, c’est plus marrant qu’un film de Louis de Funès. 

Quant aux moyens de communication peu efficaces, pourquoi ne pas utiliser des «pétards-canon» pour attirer l’attention des capitaines qui semblent n’être nullement armés en outils modernes de détection comme des radars ? Ou ce qui est encore moins hi-tech, on pourrait toujours demander à des volontaires patriotes de la région de Port-Louis même de venir au port avec ces gigantesques tambours qu’on cogne dur à l’occasion de la procession du Muharram (goon) ? Ces tambours connus comme «mowfa» accompagnés évidemment de «tassa», autre instrument de percussion associé au goon. Ce bruit aurait averti les capitaines de bateau de pêche d’un danger immédiat. 

Malgré la bonne volonté et le leadership éclairé de notre Premier ministre qu’on appelle affectueusement «sa pitila», nos services de surveillance maritime et portuaire ne semblent pas plus performants en 2022 qu’en 1744 quand le St Géran s’échoua au large de l’Ile d’Ambre. Heureusement que 278 ans après le St Géran, le sort des Virginie modernes n’est plus décidé par les autorités maritimes et portuaires de Maurice. Sinon, que des Paul sacrifiés sur nos récifs et non pas à cause de la «synthé».