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Actualités locales

13 août 2023, 08:49

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Aucun bilan de qui que ce soit n’est jamais totalement négatif ou positif. Il faut le reconnaître et le dire, car c’est cela la vérité.

Le gouvernement actuel a quelques solides réalisations qu’il peut afficher à son actif. Il peut parler du métro, du développement routier, du salaire minimum, des avancées sur les Chagos, de la pension augmentée, des Rs 20 000 qui permettront désormais à tous les jeunes de 18 ans du pays… de s’acheter un téléphone portable dernier cri.

Cependant, son défi reste important et au moins double.

D’abord et avant tout, ses réalisations ont été systématiquement salies et amoindries par des séries et des séries de scandales et de dévergondages de toutes sortes ! Depuis la mort de Kistnen en passant par Angus Road, depuis le renvoi des municipales, jusqu’aux achats Covid d’urgence, depuis les débordements au Parlement jusqu’aux abus des charges provisoires, depuis Miniss Cerf jusqu’à l’affaire Sobrinho, de Sniffgate à Angus Road, agrémentés de ‘plantings’, de tortures policières et de charges provisoires abusives parmi d’autres incidents trop nombreux à encore aligner ; c’est comme si le gouvernement était arrivé à la conclusion qu’il lui suffisait d’assouvir les désirs matériels principaux d’une population souvent transactionnelle («Tu me donnes ceci, je te donne mon vote» ), pour que tout le reste passe dans la colonne du dérisoire pour eux-mêmes et de l’acceptable pour l’électeur. Or, ce n’est peut-être plus le cas et de larges tranches électorales semblent beaucoup plus évoquer les scandales qui les étouffent d’indignation, plutôt que les prébendes qu’on leur accorde bien trop machinalement.

Ensuite, ce que ce gouvernement a peut-être aussi sous-estimé, c’est que plus il donne en bénéfices sociaux, plus il crée l’illusion qu’il donnera encore et toujours plus. L’appétit vient en mangeant, dit-on !

Or, il y a une différence fondamentale entre augmenter la pension de vieillesse de Rs 3 623 par mois en 2014 à Rs 5 000 en 2015 quand le dollar valait Rs 31,32 et augmenter cette pension par autant de roupies quand le dollar pointe à Rs 45,15, neuf ans plus tard et qu’on est soi-même responsable de cette dévaluation de 44 % !

Le miracle de l’illusion monétaire a ses limites ! Quand le peuple commence à réaliser que plus on lui donne, moins il en a, notamment à la sortie du supermarché ou du mini-market qu’il fréquente, c’est d’abord la désillusion, ensuite la grogne et finalement la colère ; les subventions et les petits billets de Rs 1 000 ne pouvant forcément pas tout chloroformer.

L’opposition s’attellerait sans doute, en situation normale, à parler de valeurs qu’il faut retrouver, d’institutions qu’il faudra libérer, de la loi électorale et de la Constitution à modifier, de dépenses qu’il faudra mieux cadrer, de rigueur, de travail, de sacrifices pour un temps, pour remettre le pays sur de bons rails. Mais pourra-t-elle seulement parler ce langage de vérité ou devra-t-elle encore une fois ‘combattre le feu par le feu’ et la démagogie par la démagogie ?

En attendant, l’opposition est partiellement regroupée, ce qui est bien, mais potentiellement pas suffisant. D’autant que les ‘ti lespri’ bloquent, antidémocratiquement, même les permis pour les réunions de l’opposition ! La division des voix inévitable causée par Roshi Bhadain, Rama Valayden, Patrick Belcourt, Dev Sunnasy, Bruneau Laurette augmente substantiellement les risques que leur priorité à eux tous, c’est-à-dire le renouveau du pays, ne soit pas possible. Six tickets sur 60, c’est trop demander POUR LE BIEN DU PAYS ?

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Dans ce monde moderne, je suis sans doute un handicapé ‘of sorts’, puisque je ne surveille pas ce qui se passe sur… Facebook. C’est volontaire, évidemment, car il faut faire des choix dans la vie face à la masse interminable d’informations, de documentaires, de livres, d’articles de presse qui déferlent et j’ai donc volontairement choisi d’éviter Facebook, LinkedIn, Twitter, Threads, TikTok, Snapchat, Reddit, WhatsApp, WeChat, la biennommée Tencent QQ, etc… Ce que je ‘rate’ de ce côté-là me fait forcément de la place ailleurs !

Tout ceci pour vous dire que je ne sais pas exactement ce qu’a posté M. Alain Malherbe récemment sur sa page Facebook qui lui aura valu l’attention immédiate de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) et de la police, à part ce que rapportent les journaux. On aurait reproché à M. Malherbe d’avoir «publié certains documents et des informations susceptibles de porter atteinte à la paix publique et à la sécurité du pays». Ces posts faisaient, explique-t-on, état de mauvaise gestion à la Mauritius Ports Authority et de gaspillage d’argent public.

Point no 1 : Ni la paix publique, ni la sécurité du pays ne semblent avoir été, depuis, particulièrement perturbées de quelque manière qui soit !

« Le miracle de l’illusion monétaire a ses limites ! Quand le peuple commence à réaliser que plus on lui donne, moins il en a, notamment à la sortie du supermarché ou du mini-market qu’il fréquente, c’est d’abord la désillusion, ensuite la grogne et finalement la colère ; les subventions et les petits billets de Rs 1 000 ne pouvant forcément pas tout chloroformer. »

Point no 2 : Il existe toujours une section 12 dans notre Constitution qui, pour encombrante qu’elle soit pour certains esprits autocrates, n’en existe pas moins pour protéger la liberté d’expression «as reasonably justifiable in a democratic society»

Point no 3 : Jusqu’à preuve du contraire, notre pays est apparemment toujours un pays démocratique, du moins comme garanti par l’article un de la Constitution. («Mauritius shall be a sovereign, democratic State…»)

Point no 4 : Qu’un citoyen puisse commenter sur ou révéler ce qui va mal dans un service public, financé avec l’argent des contribuables, m’apparaît faire partie du minimum syndical en termes de droit démocratique et de liberté d’expression…

Point no 5 : Interpeller et interroger le citoyen Malherbe pendant des heures, saisir son téléphone pour l’analyser de fond en comble, l’interroger sur ses ‘contacts’ politiques possibles, perquisitionner son domicile ; aussi invraisemblable que cela paraisse, serait-ce désormais la norme pour quiconque se sent interpellé par un service public qui fait moins bien que ce n’est possible ou qui gaspille l’argent public et qui en parle à ses concitoyens-contribuables ?

Merde alors ! Serions-nous devenus une coprocratie ?

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Nous avons trop de morts et de blessés sur nos routes. Nous avons tous lu de nombreuses propositions pour régler le problème. Puis-je en rajouter trois ?

D’abord, vu le taux de mortalité effrayant des jeunes à moto, ne devraiton pas considérer (i) relever l’âge pour un permis de motocyclette à 25 ans ou, à défaut, (ii) imposer la limite de puissance permise pour une moto à, mettons, 100cc, jusqu’à ce même âge ?

Ensuite, si l’on impose des limites de vitesse dans tous les quartiers du pays, n’est-il pas temps de se débarrasser des limitations qui sont absurdes, surtout si elles sont délibérément imposées pour récolter des amendes ? 60 kph sur des tronçons d’autoroutes, ça sert à quoi, sinon à encaisser du fric ? Qui peut trouver 60 km/h entre Pierrefonds et Carreau Laliane en allant vers Phoenix, raisonnable, quand on peut rouler ?

Finalement, si l’on tient en compte les ‘excès’ de vitesse pour le maintien – ou pas – d’un permis de conduire, pourquoi ne pas suspendre le permis pour des périodes plus ou moins prolongées (6/9/12/24 mois) pour les automobilistes engagés dans un 2e accident, une 2e infraction du code de la route et tout cas de conduite en état d’ivresse ou sous l’influence d’une drogue quelconque ? On éviterait ainsi, au moins, que ce type d’automobiliste «plus risqué» ne continue de jouer avec la vie des autres, sur nos routes ?

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Le gouvernement envisage de créer une superstructure pour combattre le crime financier. Elle serait désignée comme la Financial Crimes Commission (FCC). On peut noter que la forme plurielle (‘crimes’) est retenue, ce qui suggère que la FCC a au moins l’intention de faire aussi ‘bien’ que l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), qui obtenait au moins deux condamnations par an depuis 2020 ; soit 2 condamnations en 2020, 4 en 2021 et 3 en 2022… Super ! On peut aussi noter que la FCC ne sera désormais plus gênée du tout par le mot «Independent» de l’ICAC. Fini au moins l’hypocrisie. La Financial Services Commission (FSC) et la FIU ne seront pas sous le chapeau de la FCC non plus. Il y a des limites au regroupement permettant plus d’efficience apparemment…

La FCC chapeautera donc seulement l’ICAC, l’Integrity Reporting Services Agency (IRSA) et l’Asset Recovery Investigation Division (ARID), actuellement sous la Financial Intelligence Unit (FIU). On ne sait pas si nous aurons désormais 4 chefs à payer (FCC, ICAC, IRSA, ARID) ou si la nouvelle structure nous permettra d’en économiser trois. Ce que l’on sait c’est qu’une FCC, au singulier, s’étudiait déjà depuis… 2015 sous SAJ (*) et qu’à l’époque la FIU, une ICAC réformée et une partie de la FSC allaient être dûment chapeautées. Huit ans auront donc passé depuis la déclaration de SAJ au Parlement qui promettait de lutter sans relâche contre la fraude, la corruption et la criminalité financière grâce à sa FCC à lui ! Le moins que l’on puisse dire c’est que l’on ne s’est pas pressé ! Ce que l’on sait aussi c’est que l’IRSA est en mauvais termes avec l’ICAC au point d’avoir poursuivi l’ICAC en juillet 2021 ! Dans ce même voisinage, la FIU critiquait aussi l’IRSA cette année dans l’affaire Franklin.

Et si la FCC était tout simplement créée pour se débarrasser de l’IRSA et introniser un tsar qu’on devrait mieux payer que celui de l’ICAC ?

(*) http://www.govmu.org/English/ News/Pages/Government-to-relentlessly-fight-fraud,-corruption-and-financial-crime,-says-PM.aspx