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Interview
Bomboclak: «Je ne voulais blesser personne avec le clip de Woh Chali tourné à Grand-Bassin»
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Interview
Bomboclak: «Je ne voulais blesser personne avec le clip de Woh Chali tourné à Grand-Bassin»
Avant même sa sortie, le vendredi 15 septembre, la reprise de «Woh Chali» par Bomboclak featuring Ejilen Faya a fait parler d’elle. Pourtant, ce jeune talent de 21 ans, de son vrai nom Kevin Meunier, affirme qu’il s’est intéressé à ce tube de Bollywood avec les meilleures intentions du monde. À noter en passant qu’à 13 h 30 hier, le clip avait récolté 58 000 vues sur YouTube, soit moins de 24 heures après son lancement…
Pourquoi avez-vous choisi de reprendre «Woh Chali» en créole ?
J’ai été inspiré par cette chanson, quand j’ai vu le film Rocky Aur Rani Kii Prem Kahaani au cinéma (NdlR, le film est sorti il y a un mois et demi, fin juillet de cette année) avec mon ami Yanesh. L’énergie qu’il y a dans ce clip, la façon dont on y danse, tout cela m’a servi de modèle. Dan loto mem mo dir mo bizin fer sa santé-la.
Ce n’était pas du tout votre style jusqu’ici…
Non, il a fallu que je voie ce film. Mo dir nou amenn li la, gété ki déroulé. Et ça marche déjà...
Avez-vous demandé l’autorisation aux auteurs de la chanson avant de la reprendre ?
Malheureusement je ne sais pas vers qui il faut se tourner pour avoir cette autorisation. La chanson a déjà 15-20 ans. (NdlR, ce titre des Bombay Vikings date de l’an 2000).
Vous êtes-vous tourné vers la Mauritius Society of Authors ?
Je ne suis pas enregistré auprès de la MASA. J’aurais aimé savoir à qui il faut s’adresser.
Une partie de la chanson est en créole. Est-ce une traduction littérale du texte en hindi ou une création ?
J’ai suivi des classes de hindi à l’école primaire. Mo konpran. J’ai des bases que j’ai appliquées à la musique. Les paroles en créole me sont venues quand j’ai traduit le refrain Woh Chali. Cela parle d’une femme qui part, qui emprunte le chemin de l’amour et personne ne peut l’arrêter. Et j’ai fait mon propre texte. Je n’ai utilisé que le refrain initial.
Cette reprise n’a pas fait que des heureux. Des images tournées à Grand-Bassin n’ont pas plu à tout le monde. Que s’est-il passé ?
Mo ti anvi amenn enn sanzman despri. Cela arrive que l’on traite certains de malang. Je n’aime pas les discriminations. Avec cette reprise, j’ai voulu montrer une histoire d’amour mixte, enn ti nasion ki kontan enn dimounn ki indou.
Tou kou, sé bann gran dimounn ki pass mésaz. Cette fois, en tant que jeune ayant une influence assez grande sur pas mal d’autres jeunes, j’ai eu envie que tout le monde comprenne que l’on vit dans un pays kot nou tou Morisien.
Dans le film Rocky Aur Rani Kii Prem Kahaani, l’aspect religieux est abordé. J’ai moi aussi eu envie de montrer ça. Il ne s’est rien passé de ‘méchant’, mais il y a des choses que j’ai mal comprises. J’ai mélangé bollywood avec de la spiritualité. Mo pa ti koné mwa. J’ai demandé des autorisations. Certains m’ont dit : «Korek sa.» D’autres ont trouvé que ce je faisais ce n’était pas correct. Pour éviter les problèmes, j’ai préféré enlever ces séquences du clip.
Quand vous êtes-vous rendu compte qu’il y avait un problème ?
Pendant le tournage du clip, il y a des gens qui ont fait des vidéos. Zot pann fer sa pou kraz mwa. Zot inn fer sa parski zot kontan. Ces vidéos ont eu des réactions négatives, mais moi, je ne veux blesser personne.
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