Publicité
Journée mondiale de l’aide humanitaire
Ces Mauriciens aux coeurs nobles
Par
Partager cet article
Journée mondiale de l’aide humanitaire
Ces Mauriciens aux coeurs nobles
Ils se dévouent entièrement aux autres ; leur temps, leurs compétences, leurs efforts, tout est mis en commun pour venir en aide. En cette période olympique, on pourrait même les comparer à ces athlètes qui se sacrifient pour promouvoir leur sport. Cependant, ces Mauriciens ne reçoivent ni médailles ni trophées, mais portent en eux la flamme de l’altruisme. Ils continuent de lutter pour leurs idéaux et leur courage réchauffe le coeur de ceux qu’ils croisent sur leur chemin. Hier, cette Journée d’aide humanitaire leur était dédiée.
De Gaza à Maurice, en passant par Madagascar, ces Mauriciens n’hésitent pas à s’engager personnellement pour une cause qu’ils estiment juste. C’est le cas de Nasser Hosenally. Depuis février, il est présent à la frontière d’El-Arich, dans le nord du Sinaï. Responsable de la Société solidarité pauvreté de Maurice, il collabore avec SSP Humanitarian Global Aid pour fournir nourriture et eau potable aux Gazaouis. Toutefois, il témoigne que la situation s’est aggravée ces derniers jours, devenant presque catastrophique. «Un retour à la normale est très difficile, d’autant plus que l’on ne sait jamais quand les bombes cesseront de tomber.» Toujours à la frontière égyptienne, il s’efforce, tant bien que mal, d’approvisionner ceux en quête de nourriture et d’eau. «Même lorsque la frontière est fermée, nous tentons de contourner les autorités pour faire entrer des provisions.»
Service des pauvres
Nasser Hosenally confie que cette vocation, il la doit à son Dieu. «C’est un immense cadeau de la part d’Allah qui me permet de me mettre au service des pauvres.» Il affirme qu’il ne fait aucune distinction lorsqu’il s’agit d’aider son prochain. «La religion ne doit pas interférer. Ce que j’ai commencé à faire à Maurice, je poursuis cette mission à travers le monde. L’objectif est d’aider les régions défavorisées. Le partage doit se faire envers tous.»
Il exprime sa gratitude envers le Croissant-Rouge égyptien, le Fonds des Nations unies pour l’enfance et la World Food Association, qui apportent également leur soutien aux Gazaouis. «Nous avons construit cinq nouveaux puits avec une capacité de pompage de 50 000 m3. Et nous continuons à offrir 25 000 repas chauds quotidiennement.»
Comme lui, d’autres Mauriciens, installés dans diverses régions du monde, n’hésitent pas à s’engager pleinement. C’est le cas de Ravin Goonmeter, qui vit à Madagascar depuis 20 ans. Membre du Rotary Club Antananarivo, Ivandry, tout comme son épouse, Shekinah Goonmeter, et sa belle-famille, il déclare : «L’humanitaire fait partie de notre ADN.»
Il adhère également aux sept axes stratégiques du Rotary International, parmi lesquels figurent la promotion de la paix, la lutte contre les maladies, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement et l’hygiène, la santé des mères et des enfants, ainsi que la protection de l’environnement, pour ne citer que ceux-là. «Depuis 22 ans, nous nous efforçons de redonner le sourire au peuple malgache, dont 81 % vivent en dessous du seuil de la pauvreté avec moins d’un euro par jour. Nous collaborons étroitement avec les chefs de village (fokontany) afin de cibler les personnes véritablement démunies.»
Il est vrai que les situations sont parfois difficiles, mais, dans l’ensemble, les bénéficiaires se disent ravis des aides qu’ils reçoivent. «Même si nous ne faisons qu’une partie du travail, d’autres organisations non gouvernementales ainsi que le gouvernement apportent aussi leur contribution. Notre argent est investi dans des subventions durables et des programmes qui transforment réellement la vie des personnes. Nous souhaiterions en faire beaucoup plus, mais tout dépendra des fonds et des moyens disponibles.» Il faut noter que le district du Rotary inclut les sept îles de l’océan Indien. À Maurice, il existe également des associations qui soutiennent les plus démunis, comme le fait le Resto du coeur d'Albion. Selon son représentant, Tony Ah Yu, cette initiative, lancée par Coluche en France, est une excellente idée.
Aider les enfants
À Maurice, le modèle a été adopté. «Nous avons lancé le projet pendant le confinement de 2020. Cependant, la même équipe ne peut pas se consacrer à plusieurs endroits à la fois.» C’est ainsi qu’une nouvelle équipe a été formée à Bambous. «Nous avons également une petite initiative qui commence à émerger à Grand-Baie», explique Tony Ah Yu. Concernant l’équipe de Bambous, l’un des responsables explique qu’une membre de l’équipe a passé plus d’une année et demie à Albion pour comprendre le fonctionnement du groupe avant de se lancer à son tour. «Maintenant, elle est prête. Il est important de noter que nous nous concentrons principalement sur les mamans célibataires ou celles ayant plusieurs enfants, car notre objectif a toujours été d’aider les enfants.» Aujourd’hui, grâce à des repérages dans la région, ils savent quelles familles sont dans le besoin et doivent être aidées.
Publicité
Les plus récents