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Activités illégales à Curepipe

De faux prêtres escrocs rapatriés en Inde

2 septembre 2024, 16:10

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De faux prêtres escrocs rapatriés en Inde

(Photo d'illustration)

Lors d’une récente opération de grande envergure, une action coordonnée de la Force Criminal Intelligence Unit et de la Divisional Crime Intelligence Unit de la Central Division a conduit à des arrestations et saisies importantes à Curepipe. Cette opération visait un groupe de personnes résidant illégalement à Maurice impliquées dans des activités frauduleuses.

À la suite d’une série de plaintes et d’enquêtes, les autorités ont procédé à une perquisition dans une guest house à Curepipe. L’opération a abouti à l’arrestation de plusieurs personnes qui étaient dans le pays avec un visa touristique, mais qui se livraient à des activités telles que prétendre être des prêtres et de lire les lignes de la main sous des identités fictives. Les suspects sont accusés d’avoir trompé de nombreux résidents, leur extorquant de l’argent et des bijoux précieux par des moyens frauduleux.

Lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert divers objets liés à des pratiques de sorcellerie ainsi qu’une quantité importante de bijoux en or. Les bijoux ont été saisis pour une enquête plus approfondie. Les suspects ont été confrontés aux objets saisis, mais n’ont fourni aucune explication ni réponse. Leur modus operandi a révélé qu’ils utilisaient des visas touristiques et se livraient à des arnaques en prétendant effectuer des prières ou d’autres services spirituels, prenant de l’argent aux victimes avant de disparaître et souvent, en changeant de numéro de téléphone et de lieu.

Les suspects ont été détenus à la station de police de Curepipe. Les autorités travaillent à identifier et contacter les victimes potentielles de cette fraude, et encouragent toute personne disposant d’informations à se manifester. Cette opération souligne l’engagement de la police mauricienne à lutter contre les activités illégales, et à garantir la sécurité et la protection des résidents et visiteurs. Les trois Indiens ont été livrés à la Tracking Team du Passport and Immigration Office (PIO) et ont été rapatriés dans leur pays le lundi 26 août.

Plus de 3 000 Bangladais et de nombreux Africains en situation illégale

Le PIO a pour objectif de réduire le nombre de travailleurs étrangers en situation illégale. Il joue un rôle crucial dans la régulation des flux migratoires et dans l’application des lois sur l’immigration. Un des objectifs majeurs de ce bureau est de réduire le nombre de travailleurs étrangers en situation illégale. Cette unité met sur pied des stratégies et initiatives pour atteindre cet objectif, évalue leur efficacité et fait des recommandations pour renforcer ces efforts.

Une opération conjointe de la Tracking Team du PIO et de l’Emergency Response Service a eu lieu jeudi dernier dans le nord du pays, où neuf Bangladais et trois Malgaches ont été arrêtés après l’expiration de leurs passeports. Ils étaient en situation illégale depuis un certain temps et travaillaient dans des entreprises de construction.

«Chaque année, nous avons le devoir de diminuer le nombre de travailleurs étrangers en situation illégale», nous explique le directeur général du PIO, Narendrakumar Boodhram. Il souhaite attirer l’attention sur la question importante de la sécurité et de la fiabilité des services à domicile.«Il a été porté à notre connaissance que certains travailleurs recherchent de petits boulots directement à domicile, proposant leurs services pour des tâches variées telles que le ménage, les réparations, ou d’autres activités comme la plantation de légumes.»

Le directeur du PIO explique qu’il est essentiel de rester vigilant face à ces propositions. «Bien que la majorité des travailleurs soient honnêtes et professionnels, il est difficile de vérifier la crédibilité et les antécédents de chacun. Dans certains cas, les personnes cherchant ces petits boulots pourraient ne pas être fiables ou pourraient avoir des intentions malveillantes. Évitez d’ouvrir votre maison à des étrangers malgré le fait que vous paierez un bon prix comparé à un travailleur mauricien. Ne vous laissez pas tenter.»

Quand les Africains offrent leurs services au noir dans les hôtels

Actuellement, à Maurice, 35 Ougandais, 1 100 Nigériens, 185 Ghanéens, 100 Camerounais et 1 100 Malgaches se retrouvent souvent en situation de précarité en raison de leur statut illégal. Ils peuvent être employés dans des hôtels sans contrat formel, ce qui les expose à des abus, des horaires de travail excessifs et des salaires insuffisants. L’absence de protection sociale et de droits du travail complique leur situation, les rendant vulnérables à l’exploitation. Narendrakumar Boodhram ajoute que les travailleurs africains dans le secteur hôtelier font face à une réalité complexe et souvent difficile. «Beaucoup de ces travailleurs viennent de pays africains, en quête d’opportunités économiques. Le marché noir, souvent appelé économie informelle, représente pour eux une porte d’entrée dans un secteur où la demande est élevée. Mais les conditions d’emploi sont souvent loin d’être idéales. Travailler dans des hôtels sur ce marché leur permet d’obtenir des revenus qui, bien que souvent insuffisants, sont parfois meilleurs que ce qu’ils pourraient gagner dans leur pays d’origine», nous dit-il.

Il lance un appel à ces hôtels qui se mettent dans l’illégalité en embauchant ces travailleurs. «Leur modus operandi est simple: c’est qu’ils viennent en tant qu’étudiants dans des instituts tertiaires qui offrent des cours hôteliers. Ils prennent ces Africains comme étudiants mais lors de nos contrôles, nous avons constaté que ces établissements opèrent sans les critères de la Mauritius Qualifications Authority (MQA). Nous n’avons même pas vu les étudiants et le nombre d’heures pour leur étude n’est pas respecté.» Le PIO a découvert le pot aux roses. «Nous avons su que ces instituts agissaient comme des agents recruteurs qui envoyaient ces Africains sur le marché du travail dans les hôtels et que ces écoles obtenaient de l’argent pour ce service. Les hôtels ont été contactés car ces étrangers travaillaient au noir sur le territoire. Nous avons découvert que les hôtels les contactaient car ils offraient des cours en hospitality mana- gement. Ils avaient fait un appel pour avoir le nombre d’étudiants dont ils avaient besoin pour tel ou tel département et ils ne savaient pas que ses instituts n’opéraient pas selon les normes demandées.» Le directeur ajoute que le PIO travaille en étroite collaboration avec la MQA.

Du côté du ministère du Travail, en ce qui concerne la Non-Citizens (Employment Restriction) Act, elle vise à réguler l’emploi des étrangers à Maurice en établissant des conditions strictes pour leur embauche dans des postes rémunérés ou leur emploi sur le territoire. Les infractions à ces règles sont punies de manière rigoureuse. Toute personne employant un non citoyen sans permis ou tout non citoyen travaillant sans se conformer aux dispositions légales risque une amende significative, entre Rs 100 000 et Rs 500 000, ainsi qu’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. Si un travailleur étranger est rapporté missing, l’employeur a le devoir d’informer le ministère du Travail.