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Réinsertion sociale
Des talents cachés derrière les barreaux avec le «Trash to Treasure Project»
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Réinsertion sociale
Des talents cachés derrière les barreaux avec le «Trash to Treasure Project»
Sharon, qui vient de retrouver la liberté après six ans de prison, ne savait pas à quel point elle était douée pour l’artisanat et la peinture. Elle envisage même de créer sa propre entreprise grâce aux compétences acquises.
Victoria, toujours détenue à la prison de Beau-Bassin, se dit, elle, reconnaissante pour cette deuxième chance. «Nous remercions tous ceux qui ont cru en nous et qui nous ont donné l’opportunité d’apprendre de nouvelles choses. Quand nous avons commencé cette formation, nous n’avions aucune idée de ce que nous pouvions réaliser. Nous nous sommes découvert des doigts de fée… ».
Ces deux femmes font partie de dix-sept détenues du centre pénitentiaire de Beau-Bassin qui ont reçu un certificat de participation, le 8 novembre, lors d’une cérémonie à la prison de Beau-Bassin en présence d’Eric Dorchies, CEO de CIEL Textile, de représentants du groupe textile, de la ministre de l’Intégration sociale et de la sécurité nationale, Fazila Jeewa-Daureeawoo, ainsi que des officiers de l’institution. Ceci dans le cadre du «Trash to Treasure Project», initié par CDL, filiale de CIEL Textile et qui s’inscrit dans sa politique de responsabilité sociale et développement durable, visant à autonomiser les individus et les communautés.
«Je suis en train de prendre mes marques mais je réfléchis déjà à lancer ma petite entreprise et à placer dès la fin de l’année quelques produits en vente. Je sais que je pourrai compter sur l’aide de CIEL Textile pour du matériel et un accompagnement au niveau du marketing», poursuit Sharon, motivée à bloc.
Il est en effet prévu que ces pièces d’artisanat soient mises en vente dans les hôtels du groupe CIEL, ou à travers d’autres canaux.
Le projet, lancé en 2016 et étendu aux détenues en décembre 2022, a permis à ces femmes de développer des compétences artisanales en confectionnant des tapis, sacs, paniers de fruits, et d’autres articles uniques à partir de résidus textiles fournis par CDL. Cette formation vise à faciliter leur réinsertion sociale, comme l’explique Karuna Dwarka, Acting Officer in Charge de la Women’s Prison. Elle souligne l’importance de préparer ces femmes à la vie après la prison en leur offrant la possibilité de devenir économiquement autonomes.
Corine Layove, formatrice du projet et ancienne bénéficiaire de l’ONG Caritas, a joué un rôle crucial dans le succès du programme, partageant sa passion pour l’artisanat avec les détenues.
Le Trash to Treasure Project s’inscrit dans une démarche «zéro déchet» de CDL, qui a également lancé un nouveau projet, «Papie Latwal», visant à transformer les excédents de tissus en papier, soulignant l’engagement de l’entreprise en faveur de la durabilité et de la préservation de l’environnement.
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