Le Financial Crime Commission (FCC) Bill a été adopté hier au Parlement. Alors les membres du gouvernement donnaient leur avis autour de ce qui était encore un projet loi au sein de l’Hémicycle, à la mi-journée, à l’extérieur, des membres de l’opposition donnaient de la voix pour dénoncer les agissements du speaker. Les membres du Parti travailliste, du Parti mauricien social-démocrate, du Mouvement militant mauricien et du Rassemblement mauricien ont défilé devant l’Assemblée nationale, pancartes en main, pour dire non à la politique partisane de Sooroojdev Phokeer.

Xavier-Luc Duval déplore le fait que les membres de l’opposition parlementaire ne puissent plus s’exprimer sans se faire expulser par ce dernier. «Zordi, speaker enn bully ek servi sergeant-at-arms kouma bouncer. Kan anpes nou poz kestion, pé blok plis ki 500 000 dimounn kozé», fait valoir le leader de l’opposition, qui s’élève contre le fait que les députés de l’opposition et leurs mandants soient pénalisés. «En 2023, le speaker a ordonné 35 expulsions sur 96 séances cumulatives. Tandis qu’en 2012 et 2014, Razack Peeroo n’avait expulsé personne. Kailash Purryag en compte seulement cinq à son actif.»

Paul Bérenger a, pour sa part, affirmé qu’il n’a jamais vu une telle chose depuis 1976. «Mo tris ki nou pé fini lané avek enn manifestasion.» Arvin Boolell s’est lui aussi dit outré par l’attitude du speaker, qu’il a comparé à un «bouncer», empêchant de bon fonctionnement du Parlement. «Zordi éna enn démon pé asiz lor siez speaker ek li fer sa sez-la bouzé», estime le député rouge.

Nando Bodha a également pris la parole pour dire stop aux agissements de Phokeer. «Lépep bizin konpran ki so lavwa pa pé tandé dan Parlman.»