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Consommation

«Gato pima»: prix so-so !

3 mars 2024, 14:10

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«Gato pima»: prix so-so !

La hausse vertigineuse du prix du piment ces derniers temps impacte la vie quotidienne de beaucoup de personnes. Au cœur de cette crise, les gâteaux piment dont raffolent beaucoup de Mauriciens. Ces beignets traditionnels à base de dholl, de farine et d’un soupçon de piment, qui se vendaient au prix modeste de 4 unités pour Rs 10 sont maintenant à Rs 5 l’unité, faisant gronder d’indignation les amateurs. Ce qui exaspère davantage, c’est que ces gâteaux piment se retrouvent souvent dépourvus de l’épice qui leur donne leur nom distinctif. «Pena mem pima dan gato pima», font valoir certains.

Une habitante de Vacoas qui s’est récemment rendue chez un marchand de gâteaux a exprimé son étonnement de cette hausse de prix disproportionnée au marchand. «Comment se fait-il que le prix des gâteaux piment ait autant augmenté ?» Le marchand, avec un sourire maladroit essayant peut-être de masquer un embarras subtil, devait répondre. «Eh bien, vous savez, le prix du piment est monté en flèche ces derniers temps. Nous devons nous ajuster pour couvrir nos coûts de production.» Pourtant le piment ne constitue qu’une infime partie de la préparation et souvent il n’y en a point. Pour cette dame, les marchands cherchent à profiter de la flambée des prix du piment pour augmenter leurs marges de bénéfice.

Un marchand de gâteaux rencontré à Curepipe explique lui que le piment ne constitue qu’une petite partie de la préparation des gâteaux piment, mettant en lumière le fait que les coûts des autres ingrédients n’ont pas subi une hausse proportionnelle. Pour lui, chaque marchand fixe ses prix en fonction de divers facteurs, notamment les coûts de production mais cela ne justifie pas nécessairement une augmentation brusque. Avec un sourire, il a ajouté qu’il continue à vendre ses gâteaux au même prix. Pour lui, maintenir le prix des gâteaux piment à 4 pour Rs 10 est un moyen de préserver la relation de confiance avec ses clients.

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les consommateurs mauriciens, qui se retrouvent à payer le prix fort pour un produit qui, selon eux, ne justifie pas une telle augmentation. En effet, alors que les producteurs professionnels signalent une pénurie de piment due aux intempéries récentes, de nombreux petits producteurs amateurs affirment que leur culture de piment dans leur potager prospère, sans être affectée par les conditions météorologiques défavorables. Cette divergence d’opinions entre producteurs professionnels et amateurs soulève des questions sur le marché du piment. Il est clair que la hausse des prix du piment à Maurice va au-delà de la simple offre et de la demande.