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Élections présidentielles américaines
Henry Jardine : «Nos valeurs partagées et notre coopération avec Maurice resteront les mêmes»
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Élections présidentielles américaines
Henry Jardine : «Nos valeurs partagées et notre coopération avec Maurice resteront les mêmes»
L’ambassadeur des États-Unis à Maurice, Henry Jardine (à dr.), conversant avec Kate Helen Chamley.
Les élections américaines ont retenu l’attention à Maurice. L’ambassadeur des États- Unis, Henry Jardine, a affirmé, hier, que la victoire de Donald Trump ne modifierait en rien les relations entre les États-Unis et Maurice. Il a souligné l’importance de tenir des élections dans un cadre démocratique et a fait ressortir que la liberté d’expression doit être préservée.
Le terme «démocratie» a été fréquemment employé par l’ambassadeur Henry Jardine à l’issue de ces élections, hier. L’ambassadeur recevait à son domicile, à Vacoas, des dignitaires, d’anciens politiciens, des journalistes et d’autres invités pour suivre avec lui l’issue de cette élection présidentielle opposant Kamala Harris à Donald Trump. «La démocratie est un processus en constante évolution. Plusieurs prétendent savoir ce qui va se passer. Mais une chose est certaine : notre relation restera forte. Nous partageons des valeurs communes.» Il a également affirmé suivre de près la situation à Maurice à l’approche des élections. «Je souhaite le meilleur à Maurice pour ces prochaines élections. Le peuple aura l’opportunité de s’exprimer, de faire entendre son opinion et de participer au processus de gouvernance.»
Plus largement, il a observé que les élections peuvent paraître «très désordonnées et complexes, mais elles marquent aussi une période de transition entre les gouvernements, certains revenant avec de nouvelles initiatives et une véritable chance de renouveau. C’est là toute la force d’une démocratie.» Il a également confirmé que rien ne changera dans les relations entre les deux pays, même après la victoire de Donald Trump. «Grâce à nos valeurs partagées et à notre coopération avec Maurice, nos relations se poursuivront comme elles l’ont toujours été. L’objectif est de développer des opportunités, de garantir la sécurité régionale, de favoriser le développement économique, les énergies renouvelables, l’éducation... Je suis impatient de voir ce qui se passera ici.» Pour lui, lors des élections, les électeurs doivent soutenir le parti qui a su les convaincre. «Le processus démocratique est exigeant. Une chose est certaine : une population éduquée, des électeurs bien informés peuvent choisir les principes qu’ils souhaitent soutenir, déterminer leur parti et s’en tenir.»
Jasmine Toulouse observant la carte des États-Unis aux côtés de Caleb Goddard, le «chief political» à l’ambassade des États-Unis.
Concernant la suspension de l’accès aux réseaux sociaux de vendredi dernier, il a précisé que cela n’était pas une solution, surtout dans un pays démocratique. «Dans une démocratie, les échanges publics, le dialogue et la liberté d’expression sont des principes fondamentaux inscrits dans la Constitution, comme c’est le cas aux États-Unis.»
Quant à la question des Chagos, Caleb Goddard, le responsable politique de l’ambassade, a affirmé : «Il est dans notre intérêt d’avoir une relation bilatérale solide avec Maurice, en renforçant notamment notre collaboration en matière de sécurité maritime et de coopération commerciale. Il existe un accord entre Maurice et le Royaume-Uni, auquel les États-Unis ne font pas partie. Cela dépendra de la situation ici à Maurice et au Royaume-Uni. Je ne m’attends pas à ce qu’il y ait de changement dans l’administration car c’est un traité entre le Royaume-Uni et Maurice.»
Roy Bissoondoyal, directeur au ministère des Affaires étrangères, Shirin Aumeeruddy-Cziffra et Kate Helen Chamley, Haute commissaire de l’Australie à Maurice.
Également présent, Michaël Atchia, membre de DemocracyWatch Mauritius, qui a exprimé sa satisfaction d’être invité tous les quatre ans à l’ambassade pour suivre cette élection. «À Maurice, le système de comptage des votes est plus direct que celui des États-Unis. Cependant, l’utilisation de méthodes douteuses comme les écoutes téléphoniques utilisées par Trump, comme cela a pu être le cas à Maurice, est presque devenue une norme avec laquelle il faut composer. Mais il est de notre responsabilité d’aller au-delà de cela, de nous concentrer sur la véritable valeur des candidats et sur leurs programmes, qui doivent primer sur les discours futiles.»
Pour Nathalie Henry, General Manager d’Accalm LTD, connue surtout pour sa passion pour le monde hippique aux côtés de son père, Serge Henry, Donald Trump pourrait apporter son expérience dans la gestion des États-Unis. «C’est un self-made man, qui a fait ses preuves, et il n’a pas peur de dire ce qu’il pense. Il est bien plus solide que Kamala Harris. Je pense qu’elle n’était pas encore prête pour diriger les États-Unis.»
En parlant de Maurice, Nathalie Henry estime que les prochaines élections seront très serrées et particulièrement disputées. «Il est impressionnant de voir la ferveur qui entoure ces élections à Maurice. Aux États-Unis, le patriotisme est bien plus marqué, contrairement à Maurice où le statut de la communauté prime souvent sur tout le reste. Ce qui me déplaît cependant, ce sont les insultes lancées à l’encontre des candidats ; cela ne devrait pas avoir lieu.» Jasmine Toulouse, également présente à l’ambassade, partage l’avis de Henry Jardine et espère que la démocratie l’emportera lors des élections du 10 novembre. «J’invite tout le monde à aller voter. Il est important de penser à la démocratie et à l’avenir de notre pays. J’ai beaucoup d’espoir pour les Mauriciens, qu’ils soient jeunes ou âgés.»
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