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Crashes
Même si la loi des séries ne dérive d’aucun fondement scientifique, elle revient sans cesse depuis le crash d’Air Algérie. Avant l’accident d’avion au nord du Mali, on l’associait à la Malaysia Airlines. Nous sommes des êtres en quête de rationalité pour affronter l’irrationnel : nous faisons ainsi des liens de cause à effet et construisons des théories pour catastrophes. C’est, sans doute, pour nous rassurer par rapport à des événements sur lesquels nous n’avons, en fait, aucune prise réelle.
Si survoler les zones de conflit, comme Donetsk, Gaza, le Mali ou la Libye, peut s’avérer dangereux, entre autres, à cause de la présence de missiles solair t autres armes sophistiquées, l’on ne devrait pas pour autant verser dans la peur relative aux conditions de sécurité qui se dégraderaient, d’où le fait que des avions explosent tristement souvent. La vérité la plus probable c’est que nous raisonnons selon des moyennes, tandis que le hasard frappe selon son propre calcul, c’est-à-dire sans répartir les événements de manière uniforme dans un prisme spatiotemporel…Raison pour laquelle les études sur la probabilité des crashes sont considérées comme obsolètes depuis des décennies.
Le crash d’Air Algérie a aussi provoqué un impact dans le bassin du sud-ouest de l’océan Indien. Le sommet de la COI, prévu cette semaine aux Comores, annoncé comme l’événement sousrégional phare de cette décennie, a dû être reporté à cause de l’agenda bousculé de François Hollande. Souhaitons que ce sommet de chefs d’État, qui se réunit après plus de neuf ans, qu’on souhaitait élever en «sommet de la consolidation» ne soit pas renvoyé aux calendes grecques. Avec un Madagascar qui se remet sur pied diffi cilement, la région a bien besoin de nouvelles stratégies et d’actions concrètes de coopération et de développement durable, au-delà des discours.
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