Publicité

Sous toutes les latitudes

4 mars 2015, 07:02

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Transformer les fonds issus d’une activité criminelle en argent propre met en oeuvre des mécanismes sophistiqués. Ce matin, le pays aura l’occasion d’avoir un aperçu des méthodes qui auraient été utilisées dans un cas précis de blanchiment d’argent impliquant des personnalités mauriciennes.

 

Le ministre de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain, projette de lever un coin du voile sur les circuits financiers clandestins utilisés pour recycler des gains illicites dans ce cas particulier.

 

En attendant ces révélations, appuyées par des documents, il est intéressant de rappeler les péripéties d’un ex-président du Guatemala, pays d’Amérique centrale, accusé de blanchiment d’argent. Cet ancien chef d’État, Alfonso Portillo, est rentré dans son pays, jeudi dernier, après un an de prison aux États-Unis.

 

Le dirigeant latino-américain a été remis par son pays à la justice américaine en mai 2013. Il a été condamné peu après à six ans de prison, mais compte tenu du temps déjà passé derrière les barreaux au Guatemala, il a été libéré avant terme.

 

Alfonso Portillo a été condamné pour le blanchiment de 2,5 millions de dollars. Cet argent, déposé sur un compte bancaire à Miami, représente les pots-de-vin versés par Taïwan «pour que le Guatemala continue à reconnaître l’île», explique l’agence AFP.

 

L’ex-président était accusé d’avoir blanchi 70 millions de dollars au total mais n’a admis avoir touché que le bakchich taiwanais. La justice américaine n’a pas été en mesure d’établir la preuve que son butin était bien plus vaste que ce qu’il a bien voulu reconnaître. Cela indique à quel point le blanchiment, ce délit transfrontalier, est difficile à prouver.

 

Auparavant, il avait été accusé du détournement de $16 millions dans son pays mais libéré faute de preuves. Il a été arrêté de nouveau quand il tentait de fuir son pays. Finalement, il a été extradé vers les États-Unis.

 

En prélude aux conclusions de l’enquête menée par les autorités mauriciennes sur le blanchiment, le récit guatémaltèque aura servi à dresser un décor aujourd’hui mondialisé.