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Catastrophes humaines et naturelles
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Catastrophes humaines et naturelles
Enough is enough ! La crise latente au MMM et sa gestion sont devenues une farce médiatique qui nous égare des vrais enjeux nationaux. Croyez-vous vraiment que Paul Bérenger va abdiquer le pouvoir au sein des mauves ? La réponse est non. Car c’est un fait : Paul Bérenger c’est le MMM et le MMM c’est Paul Bérenger. Ni plus ni moins. C’est lui qui a fait le vide autour de lui en résistant à toutes les vagues de départs du MMM, dont il a savamment provoqué la genèse.
Et des départs il y a en a eu, par rafales, depuis la création de ce parti qui périclite précisément à cause de Bérenger. Entre autres démissionnaires connus, dans le désordre : les frères Jeerooburkhan, Masson, Virahsawmy, Jugnauth, Bhayat, Nababsing, De L’Estrac, Uteem, Lutchmeenaraidoo, Collendavelloo, Kee Cheong. C’est dire que Lesjongard et Barbier ne font pas le poids face à l’inamovibilité de Bérenger.
L’assemblée des délégués d’aujourd’hui sera-t-elle houleuse ? Oui, mais ce sera vite minimisé. Bérenger blâmera Barbier et Lesjongard qui tirent les ficelles. Et puis, vendredi prochain, le comité central va passer au vote pour réconforter Bérenger et ses suiveurs – ceux-là mêmes qui critiquent Bérenger en privé mais qui n’ont pas le courage de le lui dire en face (car ils seront réduits eux aussi au silence). Il faut noter que ce comité central, lui-même, a été élu après une campagne malsaine et des coups bas. Ce comité central va forcément avaliser la direction actuelle et permettre à son «BP spécial» – une émanation du BP afin, nous dit-on – d’avoir encore plus de collégialité et d’éviter des fuites dans la presse ! Voila à quoi sont réduits Bérenger et ceux qui gravitent encore autour de lui. Ceux-ci savent que l’architecture du parti est telle qu’il faut, envers et contre tous, soutenir la seule colonne sinon c’est tout l’édifice qui s’écroule… À défaut de pouvoir façonner l’histoire de son pays comme il le voulait, il réécrit constamment celle de son parti. Sa propre histoire – une biographie bien entamée par Jocelyn Chan Low – a été mise en veilleuse après la déconvenue de décembre 2014. En attendant, il fait les yeux doux à SAJ tout en disant qu’il faut une stratégie pour l’après- SAJ. Comprenne qui pourra...
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Les rats quittent le navire rouge, presque sur la pointe des pieds. Ennuis de santé (ou pas) pour certains, exil à l’étranger pour d’autres, disparition en douce pour la plupart. Les reconversions sont difficiles pour plusieurs travaillistes, qui ont perdu l’habitude d’être dans l’opposition. Ici aussi, il est quasiment impossible d’apprendre des erreurs du passé en conservant le poste de Navin Ramgoolam. C’est le pire service qu’on aurait pu rendre à Arvin Boolell qui perd, ainsi, de jour en jour, son éclat d’hier. Pour reprendre du poil de la bête, il doit obligatoirement s’affranchir du joug ramgoolamien. Si au MMM, personne, à ce jour, ne peut prétendre remplacer Paul Bérenger – demandez à Ganoo ce qui lui est arrivé ! –, chez les rouges, Arvin Boolell a plus ou moins les coudées franches. Il lui faut juste un peu plus de courage – et quelques conseils de Bérenger sur comment placer un bout de gâteau dans une main et un poignard dans l’autre !
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Des vents de 350 km/h. Alors que s’ouvrait la conférence onusienne sur la prévention des catastrophes naturelles à Sendai (nord-est du Japon), le cyclone Pam (parmi les plus violents qu’on ait connus) s’abattait sur l’archipel de Vanuatu, laissant un lourd bilan humain. C’est une nouvelle preuve, s’il en fallait, que la prévention des risques naturels doit être l’affaire de tous. Les derniers chiffres sont impressionnants : l’impact économique des catastrophes naturelles s’élève à plus de 200 milliards de dollars. Et, avec le changement ou dérèglement climatique, la situation s’aggrave. Environ 70 pays, dont Maurice, sont particulièrement exposés car les catastrophes font plus de dégâts parmi les pays insulaires ou qui connaissent une urbanisation rapide.
Il existe de nouveaux moyens de prévention, sur lesquels planchent du reste la COI et le gouvernement mauricien, tous deux présents à Sendai. Mais, en temps de mauvaise conjoncture économique, les dépenses liées à la prévention contre les catastrophes passent encore difficilement; les gouvernements préférant encore investir dans les opérations de secours et de reconstruction. C’est la mentalité qu’il faut changer, puisque le climat, lui-même, change...
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