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Des vacances de 110 jours

8 juillet 2015, 07:51

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Elles sont bien longues les vacances des parlementaires. L’Assemblée nationale qui s’est réunie pour la dernière fois le 13 mai ne reprend ses travaux qu’en septembre. Il est difficile de dire, dans ces circonstances, que l’alliance Lepep a honoré ses engagements de rétablir la démocratie.

 

 

Certes, le problème n’a pas la même ampleur que celui que nous avons subi durant la période ramgoolamo-bérengiste. En 2014, l’opposition n’a pas posé plus de sept PNQ alors que le Parlement s’était réuni une dizaine de fois seulement. Cette année, il y a eu, tout de même, une trentaine de séances avec près de 20 PNQ déjà.  Mais il reste que les élus ne siégeront pas pendant pratiquement deux mois encore.

 

 

La démocratie n’est pas bafouée cette fois, mais elle est bien en panne. Après la farce des tractations on/off de l’année dernière qui avaient paralysé le Parlement, les Mauriciens attendaient un calendrier resserré sous le nouveau gouvernement. On espérait que d’intenses activités parlementaires allaient précéder la mise en œuvre des réformes à un rythme soutenu. Mais, au lieu d’un surcroît de travail, nos parlementaires ont eu droit à des vacances de trois mois et demi. Pour la vitalité de la démocratie, il est important de revoir le calendrier parlementaire. Le pays ne peut continuer à offrir une illusion de démocratie au monde tandis que le temple de la démocratie reste fermé pendant de longs mois.

 

L’examen et l’adoption des projets de loi sont des aspects importants du mécanisme parlementaire, mais une Assemblée nationale a également pour but de contrôler le gouvernement. La fermeture prolongée du Parlement prive les députés de leur droit d’interpellation.

 

Du reste, les dirigeants devraient prendre le temps de relire le chapitre sur la consolidation de la démocratie qui figure dans leur manifeste électoral. De la télévision privée au «Freedom of Information Act» en passant par une loi sur le financement des partis politiques, beaucoup de mesures y sont préconisées en faveur de l’ouverture et la transparence. Cette lecture permettra aux dirigeants de mesurer à quel point ils s’écartent de la voie qu’ils s’étaient tracée.