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La roue de secours… non merci !

9 août 2015, 14:14

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Dans quatre ans, l’Union des Comores organisera pour la première fois de son histoire une édition des Jeux des îles de l’océan Indien. Ce sont les membres du Conseil international des Jeux (CIJ) qui ont pris la décision de confier et de donner la chance aux Comoriens l’organisation de la prochaine édition des Jeux. C’était ce samedi à l’hôtel Bellepierre à Saint-Denis. D’abord, la proposition a été faite par la Réunion secondée par les Maldives, Madagascar et les Seychelles. Mais tout n’est pas encore acquis pour les Comores qui devront présenter des garanties plus concrètes aux membres du CIJ le 20 octobre prochain, date butoir imposée. Si les Comores n’arrivent pas à satisfaire le CIJ, à cette date, ce sont les Maldives qui se positionneront pour l’organisation des Jeux de 2019 et devront, eux aussi, présenter un dossier solide. Maurice a, quant à elle, retiré sa candidature dans la course à l’organisation, ne souhaitant pas jouer le rôle d’une roue de secours en cas de désistement des Comores.

 

Ce ne fut, certes, pas un choix facile à prendre pour le CIJ surtout dans ce contexte difficile avec le retrait des Comores depuis l’ouverture des Jeux. Et le CIJ a, finalement, tranché. Sans doute, afin d’éviter que la crise entre les Comores, la Réunion et Mayotte ne s’envenime davantage. Sans doute, parce que le CIJ a peur que les Comores ne prennent la décision de ne plus participer, à l’avenir, à aucune autre édition des Jeux. Sans doute aussi, parce que le CIJ a peur des représailles pour ce qui est de la future coopération régionale avec les Comores. Désormais, avec cette décision, le CIJ s’assure, donc, que les Comores reviendront à de meilleurs sentiments.

 

Toutefois, la route qui nous mènera vers les Jeux de 2019 aux Comores est encore bien longue et semée d’embuches. En effet, les membres du CIJ ne sont pas encore sortis de l’auberge car outre les dossiers des Comores et éventuellement des Maldives, ils devront aussi revoir, de fond en comble, la Charte des Jeux. Une charte qui a suscité bien de remous ces derniers jours avec Mayotte qui revendique son droit et son choix de défiler sous la bannière du drapeau français. Ainsi, si la charte n’est pas revue au plus vite, Mayotte risquerait de ne pas prendre part aux Jeux de 2019 chez ses voisins comoriens. En cas de forfait de Mayotte, l’île de la Réunion (soutenue par la France), pourrait, elle aussi, bouder les prochains Jeux.

 

Dans le camp mauricien, en revanche, la déception est grande. Le président du CIJ, Philippe Hao Thyn Voon, tout comme le ministre des Sports, Yogida Sawmynaden, se disent déçus de cette décision. Pour eux, il n’y a pas de doute, l’île Maurice aurait pu se positionner comme étant un terrain neutre pour faire renaître cette fraternité entre les îles. Après tous les incidents qui ont eu lieu, ici à l’île soeur, Maurice aurait été le pays idéal pour donner une nouvelle impulsion à ces Jeux des îles qui commencent à s’essouffler, soutiennent-ils.

 

Ont-ils tort de réagir ainsi ? Que va-t-il se passer si ni les Comores et encore moins les Maldives n’arrivent, le jour J, à convaincre le CIJ de leur solvabilité organisationnelle ? Vers quel pays le CIJ se tournera-t-il pour assurer les prochains Jeux ? Est-ce la fin des Jeux des îles ?

 

LE RECORD ABSOLU

 

La barre des soixante médailles d’or a été franchie pour le Club Maurice qui jubile depuis vendredi. Hier, cinq autres médailles d’or ont atterri dans l’escarcelle mauricienne portant le total à 66. Une performance exceptionnelle jamais atteinte auparavant durant les huit dernières éditions (le record était de 56, réalisé à Maurice en 2003). Mais, il faut souligner que c’est bel et bien grâce aux efforts de nos handisportifs (treize médailles d’or – athlétisme 10 et natation 3), de nos haltérophiles (vingt-une du plus précieux des métaux) et de nos badistes (un grand chelem avec sept médailles d’or) que le Club Maurice a pu sortir la tête hors de l’eau au classement des médailles. La natation a réussi elle aussi à faire bonne figure malgré l’hégémonie réunionnaise. Les sports de combat ont été, une fois de plus, mi-figue mi-raisin pour Maurice alors qu’en sport d’équipe (football, basket-ball, volley-ball et handball), c’est l’hécatombe.