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Raviver la flamme
Destiny is not a matter of chance; it is a matter of choice. It is not a thing to be waited for, it is a thing to be achieved. Cette citation de William Jennings Brown, reprise par le Bureau du Premier ministre, donne le ton des consultations à venir sur la Vision 2030.
Alors que Maurice peine à se hisser dans la ligue des pays à haut revenu, cet événement, qui est présenté comme étant le «plus important après le discours-programme», est porteur d’espoir. D’autant plus que l’économie a été longtemps reléguée au second plan. Il est donc plus que temps de recentrer le débat sur
les enjeux pour les court, moyen et long termes.
Dans ce sens, il est important que toute réflexion sur l’avenir du pays tienne compte du fait que les ingrédients qui ont été à la base du déve-loppement depuis l’Indépendance ne sont plus réunis en 2015. En d’autres mots, le futur ne s’inscrira pas nécessairement dans la continuation du passé. Il faut trouver autre chose, mais tout en conservant les éléments qui ont contribué à la réussite du pays.
Pour le besoin de cet exercice, il est important de se rappeler les caractéristiques du pays : petit État insulaire
éloigné de ses principaux marchés et dénué de ressources naturelles… en attendant la découverte de l’or noir dans nos eaux territoriales !
Si malgré tout, l’île est parvenue là où elle est aujourd’hui, il est permis de croire que Maurice dispose des atouts nécessaires pour franchir un nouveau palier de son développement. Cependant, pour y parvenir, une prise de conscience nationale est nécessaire. C’est ce qui a fait défaut jusqu’à présent. Après plusieurs années d’immobilisme économique, d’usure du pouvoir suivies d’éprouvantes tractations politiques, le pays s’est retrouvé après les élections générales de décembre 2014 pris dans un tourbillon politico-policier dont malheureusement nous ne sommes pas prêts de voir la fin.
La déclaration du 22 août prochain pourrait donc s’avérer déterminante. D’abord, pour redonner confiance à un marché en quête de visibilité.Ensuite, pour aiguiller le changement de cap. Comme un processus de transformation économique et sociale ne se fait pas du jour au lendemain, il est important d’avoir une stratégie bien définie.
La phase la plus urgente qui attend le comité de haute instance chargé d’élaborer la feuille de route menant au second miracle économique porte plus particulièrement sur la relance de la machinerie économique. La mise en œuvre d’un tel programme doit veiller à la préservation d’un environnement macro-économique attrayant et stable, ainsi qu’à la bonne gouvernance et la stabilité politique car ces éléments constituent le socle du progrès économique.
Dans un deuxième temps, il faudra agir sur les facteurs qui sont susceptibles d’entraver la transformation économique du pays. Ceux-ci sont connus des pouvoirs publics pour avoir été maintes fois identifiés par les institutions locales et les bailleurs de fonds.
Avec le changement climatique qui dicte désormais toute stratégie de développement à l’échelle planétaire, Maurice n’est certainement pas en mesure de faire abstraction de cette nouvelle réalité. La vision à long terme que nous proposera prochainement le gouvernement doit donc paver la voie à une économie verte. C’est ce qui nous permettra de nous positionner comme un modèle dans la région.
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