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L’avenir est au bleu
L’idée que le progrès viendra de la mer est en train de se développer rapidement. Dirigeants politiques, économistes et chercheurs sont déjà convaincus du potentiel des océans. Il s’agit désormais pour les spécialistes de faire accepter l’idée au plus grand nombre.
Au vu des événements qui sont organisés autour de ce thème et de l’abondance des informations diffusées sur le sujet, l’opinion publique aura bientôt l’occasion de prendre conscience des richesses des ressources marines. Mercredi prochain, le Premier ministre inaugurera une conférence de l’Indian Ocean Rim Association pour dégager une feuille de route sur l’exploration des ressources maritimes dans la région.
Cette conférence devra promouvoir le concept de l’économie bleue. Des discours officiels récents ont contribué à définir la vision du gouvernement dans ce domaine. Présentant le budget, le ministre Lutchmeenaraidoo annonçait un Petroleum Bill pour réguler l’exploitation éventuelle de gisements d’hydrocarbures ou gaziers dans notre zone économique. Samedi dernier, le Premier ministre donnait, à son tour, la garantie que l’activité océanique va transformer fondamentalement l’économie du pays.
L’industrie océanique évoquée par le gouvernement sera centrée sur les secteurs suivants : la pêche et l’aquaculture, l’énergie renouvelable, les ports et le transport maritime ainsi que l’exploration du fond de mer. Cette stratégie n’est pas tout à fait nouvelle même si elle semble évoluer maintenant vers la phase d’exécution. Mardi, le ministre des Finances annonçait que la Chineconstruira un quai de 1,5 km à Bain-des-Dames tout en s’exclamant «l’océan sera le poumon économique de Maurice».
La gestation de ce grand projet remonte à longtemps. Connu sous l’appellation modeste de Land Based Oceanic Industry dans sa phase embryonnaire en 2003, le projet devait aboutir dix ans plus tard, sous l’ancien gouvernement, à l’élaboration d’un «Roadmap for Mauritius» pour l’économie océanique. C’est un sujet sur lequel il n’y a pas de positions divergentes.
Un jeune Mauricien, Yuvan Beejadhur, expert en économie océanique travaillant à la Banque mondiale à Washington, exprimait ainsi son optimisme : «Nous, Mauriciens, l’océan fait partie de notre ADN. C’était la passerelle de nos ancêtres. C’est notre avenir.»
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