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Jane qui rit ou Jane qui pleure?
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Jane qui rit ou Jane qui pleure?
S’il fallait n’en choisir qu’un, voici un bien saisissant contraste à retenir de 2015. Les parents de la jeune chanteuse – qui sont, avec leur star de fille, «Les Mauriciens de l’année 2015» de l’express – avaient compris qu’il ne faut pas compter sur le gouvernement, quel qu’il soit, pour accéder à la lumière. Et la syndicaliste, malgré sa longue expérience du terrain mauricien, s’est laissée séduire, comme nombre d’entre nous, par le discours et les promesses des politiciens avant de déchanter. Dans les deux cas, il y a eu des larmes, mais attention : ne tombons pas dans le piège du dualisme… Dans la vie d’un pays, comme celle des individus, rien n’est ni tout blanc ni tout noir.
Bien que les deux cas reposent sur deux actualités distinctes, il ne faut pas les séparer dans l’analyse, pour les besoins de notre introspection. Elles font partie, pour nous, d’un seul tout : notre rapport citoyen avec ceux qui sont censés oeuvrer pour notre bien commun – et qui sont grassement payés pour le faire. Ainsi, que ce soit pour Jane Constance ou Jane Ragoo, il ne faut pas ‘dualiser’; cela n’aurait pas de sens.
À bien y voir, les faits bruts, même les plus précis, n’ont pas, à eux seuls, tout leur sens – même s’ils constituent les premiers éléments de compréhension d’un événement médiatique. Il convient de les placer dans leur contexte plus large. Une chronique comme celle que vous lisez ambitionne de les raconter, non pas juste avec des mots, mais avec des mots justes. Françoise Giroud le dit mieux : «C’est vraiment un grand privilège de savoir un peu se servir des mots. Solitude ou ennui deviennent alors des termes dénués de signification.»
Écrire une chronique, de surcroît anonyme, chaque semaine, ou toutes les deux semaines, oblige effectivement à être attentif/ve à l’actualité, à ses contradictions et paradoxes. Lire, écouter et surtout regarder, c’est un réflexe qu’on développe, une passion qu’on cultive, qu’on essaie de partager. L’article à écrire nous oblige à garder les yeux ouverts sur le monde plutôt que sur soi. La récompense, outre le fait de ne pas voir le temps passer (comme cette intense année 2015), ce sont vos réactions, spontanées, candides, passionnées et encourageantes.
Passant en revue les rétrospectives faites ici ou ailleurs, l’on ne peut qu’être dépassé par la masse d’informations et de palabres qui circulent, d’actualités de toutes sortes qui font tourner notre monde et occupent notre quotidien et nos pensées. Les scanneurs du Web permettent aujourd’hui de relever des données intéressantes sur la consommation d’informations – dont se servent tous ceux qui veulent comprendre les habitudes de consommation. Les scandales politiques, les accidents mortels, les crimes de sang ou à col blanc (surtout les Ponzi Schemes) sont, comme d’habitude, les articles les plus lus, recherchés, commentés, partagés.
Bonne année 2016, qu’on souhaite bien moins violente que celle écoulée…
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