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Ne pas salir...

22 mars 2016, 08:05

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Le virage vert serait-il proche ? La profession de foi du Premier ministre en faveur des énergies propres le laisse espérer. Avant lui, le ministre de l’Énergie avait promis «l’éclosion des énergies renouvelables» pour cette année.

Intervenant vendredi dernier lors de sa première sortie publique depuis qu’il cumule les fonctions de ministre des Finances, Anerood Jugnauth a annoncé que son Budget encouragera la diversification des sources d’énergies afin de s’éloigner des énergies fossiles. Il s’est dit déterminé à promouvoir les énergies nouvelles.

Pourtant, la chute des prix du pétrole avait accentué le risque que le pays se dé- tourne des énergies renouvelables. Il est tentant à l’ère du pétrole pas cher de ne pas trop se soucier de la substitution d’énergies fossiles polluantes par les énergies vertes.

Il est vrai que l’exploitation des sources d’énergies renouvelables pour produire de l’électricité n’est pas rentable économiquement. Néanmoins, il est indispensable que nous développions cette filière. Pas seulement pour pouvoir respirer un air sain mais, surtout, pour le bien des générations futures. Fournies par le soleil, le vent, les chutes d’eau, les marées ou les végétaux, ces énergies sont iné- puisables et permettent de lutter contre l’effet de serre, responsable du réchauffement de la planète.

L’objectif que se fixent les autorités est d’atteindre 35 % d’énergies renouvelables d’ici 2025. Pour y parvenir, il faudra prévoir des investissements considérables. D’autant plus que des travaux coûteux sont nécessaires pour permettre au réseau du CEB d’absorber jusqu’à 150 MW d’énergie renouvelable.

0 MW d’énergie renouvelable. Nous avons beaucoup de retard à rattraper en la matière. L’île de la Réunion a produit l’année dernière 36 % de son électricité à partir d’énergies renouvelables, dont 10 % à partir des sources «intermittentes», soit le solaire et l’éolien. Pour la même période à Maurice la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique s’est élevée à seulement 20 %, dont la presque totalité est contribuée par la bagasse.

Il y a, en outre, un objectif social qui peut être atteint à travers une politique de valorisation des énergies renouvelables. En autorisant la création de petites unités de production gérées par de simples citoyens réunis en coopérative, comme proposé par le Kolektif Lenerzi Renouvlab, le gouvernement fera d’une pierre deux coups.