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Et maintenant ?

31 mars 2017, 14:27

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Dans un peu plus de deux ans, la délégation mauricienne foulera le stade Anjalay à Belle-Vue et donnera le coup d’envoi des 10e Jeux des îles de l’océan Indien. Mais d’ici là, la machine organisationnelle est loin d’être bien huilée.

Les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) auront lieu à Maurice dans un peu plus de deux ans, plus précisément du 19 au 28 juillet 2019. Pratiquement deux années déjà se sont écoulées depuis que l’organisation de cette manifes­tation d’envergure a été confiée à la République de Maurice. Deux années au cours desquelles nous avons eu deux ministres des Sports, plusieurs réunions qui n’ont rien donné au sein du Comité organisa­teur des Jeux (COJI), la mise à pied d’une cheville ouvrière en la per­sonne de Ram Lollchand, le départ de George Chung à la tête de cette instance organisatrice et le flou qui persiste au niveau de la préparation des athlètes dans certaines disci­plines sportives (mises en cause par des dirigeants malveillants qui ont plus à coeur leurs intérêts que ceux des athlètes).

Il n’est un secret pour personne que le sport mauricien bat de l’aile. Pour moi, il ne faut pas se fier aux apparences car elles sont trom­peuses. La moisson de médailles récoltée lors des derniers JIOI à la Réunion n’était pas due au fait que le Club Maurice dans son ensemble avait progressé mais que le niveau des autres îles participantes (notam­ment les Seychelles et Madagascar) avait diminué. Maurice avait ter­miné deuxième avec 185 médailles dont 66 en or (soit 28 médailles d’or de plus qu’en 2011 aux Seychelles). Sur les 14 disciplines, huit avaient ramené le plus précieux des métaux. Une performance, en grande partie, attribuée aux hal­térophiles (21 médailles d’or), au sans-faute du badminton (7) et aux exploits de nos handisportifs (13 médailles d’or : 10 en athlétisme et 3 en natation). Les vingt-cinq autres médailles d’or sont réparties comme suit : athlétisme (10), judo (4), natation (4), boxe (3), tennis de table (3) et cyclisme (1).

Pour appuyer ma théorie sur la baisse de niveau des autres îles, je citerais comme exemple l’haltéro­philie seychelloise qui est passée de 30 médailles d’or en 2011 à 12 en 2015 ou encore le badminton des archipels qui avait raflé quatre médailles d’or sur les cinq possibles et qui, quatre ans plus tard, n’a rien obtenu. La Grande île (hormis son exploit à domicile avec 100 médailles en 2007) a affiché un parcours mi-figue mi-raisin durant les deux éditions qui suivirent. La Réunion est toujours égale à elle-même terminant une nouvelle fois en pole position (performance réali­sée sept fois sur neuf éditions).

Comment se présente la pro­chaine édition que la République de Maurice se targue d’organiser ? Pratiquement les mêmes disciplines seront au programme en 2019. Les membres du Conseil interna­tional des Jeux (CIJ) ont finalisé cette semaine la liste et ont opté pour l’inclusion du beach-volley au détriment du tennis (le rugby à sept avait déjà fait son entrée alors que le handball est définitivement exclu). Bonne nouvelle pour cer­tains et mauvaise pour d’autres. Ainsi va la vie ! Le CIJ a tranché et on a le devoir de le respecter.

Désormais, la balle est dans le camp des athlètes qui joueront les premiers rôles dans deux ans. Elle sera aussi dans le camp de ces diri­geants (dont certains peu intègres) et du nouveau ministre des Sports qui prône une politique de proxi­mité avec les athlètes de l’élite (d’où sa série de visites sur le ter­rain effectuées récemment). C’est somme toute une bonne chose car nos sportifs ont besoin de se sentir protégés, soutenus par l’instance suprême qui régit notre sport.

Et sur le plan organisation­nel, comment ça se passe ? Nous attendons toujours la nomination du nouveau directeur exécutif du COJI. Sa venue aidera à faire bouger un peu plus vite certains dossiers clés qui sont toujours en suspens. Il apportera peut-être une autre idée à la formule d’hébergement que compte offrir la République de Maurice aux athlètes participants. L’idée d’éclater le village des jeux en plusieurs segments dans des hôtels tout au long des côtes du nord-ouest et de l’ouest du pays n’en­chante guère. Cette belle vitrine du «Vivre Ensemble» (entre les dif­férents peuples de l’océan Indien) que voulait tant instaurer les organi­sateurs ne sera plus qu’une utopie. Une tradition qui ne va plus perdu­rer. Les JIOI ont été créés justement dans le but d’instaurer l’amitié et la compréhension mutuelle entre les peuples des îles comme le stipule la charte des Jeux. Sans un village des Jeux à proprement dit, à quoi ressembleraient les Jeux de 2019 ?

PS : Fallait-il vraiment souli­gner, dans ces colonnes, que notre sélection nationale de football a été battue la semaine écoulée par les Comores 3-1 au combiné (2-0/ 1-1) ? Les Comores, un de nos adver­saires potentiels lors des prochains Jeux ? Nous serons fixés lors de la prochaine étape…face aux Seychelles !