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Pravind Jugnauth pourra-t-il tenir la pression ?
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Pravind Jugnauth pourra-t-il tenir la pression ?
Sur une question de principe, Pravind Jugnauth condamné, en juin 2015, dans l’affaire MedPoint (qui lui colle à la peau) avait démissionné comme ministre. Ce qui devait permettre à Roshi Bhadain (alors die-hard des Jugnauth) de devenir le fils adoptif de SAJ. Puis il y a eu, en mai 2016, l’acquittement du fils biologique prononcé par la Cour suprême. Et Pravind Jugnauth, à qui SAJ avait promis un «bel avenir», n’a pas tardé à retrouver sa place au Conseil des ministres, avant d’être propulsé, en janvier 2017, à la tête du gouvernement, reléguant son père au poste de «Mentor».
Aujourd’hui, avec la décision de la Cour suprême de permettre au DPP de saisir le Privy Council, la donne a changé – quoi qu’en disent les hommes de loi et les flagorneurs du Premier ministre.
La question du même principe qui avait guidé Pravind Jugnauth, il y a deux ans, se pose à nouveau. Cette fois-ci de manière plus prononcée. Car l’homme est le chef du gouvernement. Et il fait face à une procédure judiciaire embarrassante – un peu comme Bayrou et son équipe en France. Il s’agit dans l’affaire MedPoint d’une accusation de conflit d’intérêts (sous une loi anti-corruption).
Cela pourrait bien, en effet, être la première fois que le Conseil privé britannique se voie saisi d’un dossier concernant le sort, ni plus ni moins, d’un Premier ministre d’un pays souverain, membre du Commonwealth. C’est dire la pression sur les Law Lords – et aussi sur notre chef juge. Et l’impact sur notre image. Terrible !
À notre avis, il aurait été plus décent que notre Premier ministre «step down» afin de permettre aux Law Lords de travailler sans cette pression premier-ministérielle. Moralement, Maurice aurait fait meilleure impression. Mais, politiquement, Pravind Jugnauth ne peut pas, contrairement à Roshi Bhadain, se permettre de démissionner : va-t-il rappeler son papa à la rescousse, puisque l’on sait qu’il ne remettra jamais les rênes du pays à Collendavelloo ou à Soodhun ?
Quoi qu’il arrive, la pression sera énorme sur les épaules de notre Premier ministre. L’affaire risque de prendre deux ans avant d’être tranchée par le Privy Council.
Paradoxalement, la démission de Bhadain (synonyme de suicide politique pour le leader du Reform Party ?) vient créer une diversion – voire un divertissement un peu inutile – pour Pravind Jugnauth. S’il n’y avait pas de partielle, le focus serait sur lui en permanence et l’opposition pourrait, d’une voix unifiée, faire campagne contre lui. Avec la partielle, le Premier ministre pourra se faire oublier un peu, en laissant à l’opposition le soin de s’entre-déchirer. Avec le Metro Express et la procédure devant le Privy Council, Pravind Jugnauth pourra-t-il tenir la pression ?
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C’est clair que la victoire de New York est historique, surtout pour la jeune génération de Mauriciens – puisque depuis les résolutions onusiennes et celles des non-alignés et des blocs africains, cela faisait longtemps que Maurice n’avait pas eu un tel soutien diplomatique.
Mais, dans l’euphorie de notre victoire collective jeudi soir, l’on ne devrait pas oublier que même si le vote est passé (de justesse), nous n’avons pas pu ou su réunir la majorité des 193 membres que compte l’Assemblée générale de l’ONU. Et les Britanniques, eux, n’ont pas encore dit leur dernier mot, ou abattu toutes leurs cartes. D’ailleurs, la Chine, tout comme l’Australie, n’a pas suivi l’Inde… Pourquoi ?
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