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A coups de millions !
Mais ne sont-ils pas fous ces dirigeants des clubs européens de faire des offres mirobolantes pour s’attacher les services des joueurs de la trempe du Brésilien Neymar ou encore du Français Kylian Mbappé ? Le PSG est disposé à verser 222 millions d’euros au FC Barcelone pour que Neymar, 25 ans, puisse rejoindre le club parisien. Le Real de Madrid, de son côté, compte verser 180 millions d’euros (plus 20 millions de bonus) à l’AS Monaco pour le jeune Kylian Mbappé, un attaquant de 18 ans seulement. Deux offres de transferts à plus de 200 millions d’euros dans un monde footballistique qui ne cesse d’être monopolisé par ceux (les grands d’Europe) qui détiennent la puissance financière. Il y a un an, le transfert de Paul Pogba était le plus élevé de l'histoire et n'affichait «que» 105 millions !
Le dossier des transferts a connu une période d'euphorie à partir de 1996. Et depuis, le montant du transfert le plus élevé est, alors, battu à chaque période de mercato. Cette phase avait d’abord atteint son apogée en 2001 avec le transfert record de Zinedine Zidane de la Juventus de Turin vers le Real Madrid pour la somme de 75 millions d'euros. A l'époque, personne n’aurait pu croire que ce montant sera dépassé un jour.
C’est surtout le Real Madrid qui viendra bousculer les données en misant gros afin de renforcer son image avec, souvenez-vous, ces deux générations de Galactiques (Figo, Ronaldo, Beckham) et en 2009 (Cristiano Ronaldo 94 millions d’euros, Kaka, Benzema, Xabi Alonso pour ne citer qu’eux) qui ont été transférés à coups de millions. Cette frénésie n’a cessé de gagner du terrain. Et plus récemment, ce sont des équipes financées par des investisseurs étrangers (Man Utd, PSG et Man City entre autres) et des championnats exotiques (comme en Chine) qui se sont mêlées à la lutte.
Selon une récente étude, la Liga espagnole, la Premier League anglaise et la Serie A italienne sont les grands championnats où il y a eu plus de transactions financières liées aux transferts. A eux trois, ils représentent 68% des ventes et 76% des achats supérieurs à cinquante millions d'euros. L'envol des droits télé depuis ces dernières années a grandement contribué à cela. Par exemple, Manchester United avait reçu 113 millions d'euros en droits télé sur la seule saison 2015/2016 et a reçu pratiquement le double la saison dernière (en Premier League, il y a eu une augmentation des droits de diffusion de 70% pour la période 2016-2019). Toujours en Premier League, pour la saison qui va bientôt démarrer, les vingt clubs ont d'ores et déjà dépensé 900 millions d'euros alors que la période des transferts se clôturera que le 31 août.
Il n’y a pas que sur les droits télé que les clubs encaissent de l’argent. Ils sont soutenus aussi par des sponsors qui investissent gros. Le FC Barcelone, par exemple, a revu à la hausse ses résultats financiers pour la saison 2016-2017. Son chiffre d’affaires s’élève à 708 millions d’euros, une somme record pour le club catalan qui avait un bilan de 678,9 millions d’euros pour la saison 2015-2016. Le Barça vise le milliard d’euros de revenus d’ici 2021 avec la prolongation du contrat avec Nike et le sponsoring maillot avec Rakuten.
Depuis 2012, le PSG bénéficie du soutien de la Qatar Tourism Authority, qui lui verse chaque année 200 millions d’euros. Manchester United reçoit 65 millions d’euros par saison pour afficher Chevrolet sur son maillot. Manchester City avait annoncé qu’Etihad Airways sponsorise à la fois son maillot et son stade, sur dix ans, pour 423 millions d’euros…
Pour la petite histoire, il est bon de savoir que, dans les 53 championnats européens, le club ayant la plus grosse masse salariale a remporté le titre dans 56% des cas – ce pourcentage passe à 60% dans les vingt championnats les plus riches. La valeur totale des équipes actuellement constituées dans les clubs de première division en Europe est, en indemnités de transfert, de 22 milliards d’euros. Les salaires représentent 65% des budgets des clubs.
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